UN SCORE NOTABLE
Le score notable de 23% pour la jeune activiste Juliette Vernier, candidate de la Grève du climat tirée au sort pour les élections au Conseil d’Etat vaudois, devrait nous alerter. Voici, en guise d’exemple, ce que la candidate malheureuse a déclaré dans «Le Temps» ce lundi 10 février 2020: «J’aimerais que notre parlement soit à 50% tiré au sort, cela lui permettrait d’être beaucoup plus représentatif de la population et de mettre fin à l’hypocrisie du système de milice.» Deux réactions me viennent instantanément. Premièrement, cette médisance du législatif national a un goût d’antiparlementarisme fort ressemblant au climat national-socialiste des années 1930. A cette époque, en Suisse, des voix de plus en plus nombreuses estimaient que le parlement ne faisait pas son travail et que, constitué de méchants libéraux, il était responsable de la crise économique. De quoi nous alerter face aux attaques des «manifestants pour le climat» contre le rythme de notre système politique… Deuxièmement, entendre la représentante d’un mouvement proche des Verts en appeler à un parlement plus représentatif, cela laisse songeur! Un sondage d’Obelis relayé par «Le Temps» le 24 octobre 2019 montrait que les Verts et le PS comptaient chacun 79% d’universitaires chez leurs électeurs et leurs élus. Contre 59% au PLR et 34% à l’UDC. La division socioculturelle et territoriale de la Suisse est à l’oeuvre et ce n’est certainement pas Extinction Rebellion et consorts qui la ralentiront. Décidément, quel climat!