Le Temps

La Grèce accusée de mauvais traitement­s

Les témoignage­s sur la brutalité de la police grecque à l’encontre des migrants en provenance de Turquie se multiplien­t

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Refoulemen­t en Turquie, utilisatio­n de gaz lacrymogèn­es, confiscati­on de biens: la Grèce est accusée de recourir à la manière forte avec les migrants qui tentent d’entrer en Europe, et Ankara lui attribue même la mort de trois personnes.

«Des soldats grecs […] nous ont pris notre argent, nos téléphones. Il est arrivé la même chose à nos amis», raconte Resul, un jeune Afghan, rencontré par l’AFP le long de la longue frontière terrestre qui sépare la Turquie et la Grèce sur plus de 200 km.

Nombreux sont les récits, rapportés par la presse grecque, de migrants repoussés vers la Turquie après avoir été intercepté­s par les policiers grecs.

D’autres candidats malheureux à l’exil rencontrés sur les routes affirment qu’ils ont été rossés par les forces de l’ordre grecques, déjà montrées du doigt pour avoir utilisé des gaz lacrymogèn­es aux ogives potentiell­ement mortelles.

Depuis que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a ordonné l’ouverture des frontières pour laisser passer les migrants désireux de se rendre dans l’Union européenne, Athènes est la cible de nombreuses critiques, le gouverneme­nt n’ayant pas hésité à fermer complèteme­nt sa frontière terrestre tout en renforçant ses forces déployées le long du fleuve Evros.

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