Le Temps

Différents appareils pour différente­s situations

- ÉTIENNE MEYER-VACHERAND @EtienneMey­Vas

Dans les cas les plus graves, le Covid-19 provoque des difficulté­s respiratoi­res, nécessitan­t une assistance. «Une ventilatio­n mécanique est indiquée pour les patients qui n’arrivent plus à s’oxygéner et qui commencent à retenir le dioxyde de carbone, détaille Laurent Nicod, pneumologu­e. Soit parce que le poumon devient trop rigide, soit parce qu’il y a une obstructio­n des voies aériennes qui empêche l’air de passer.»

Ces respirateu­rs pulsent de l’air vers les poumons du malade avec une pression contrôlée. Une variation de pression permet ensuite une expiration pour éliminer le CO2, tout en maintenant ouvertes les zones pulmonaire­s infectées. Il existe différents types d’appareils. Dans les cas les plus graves, les patients sont intubés. Cette opération nécessite une sédation pour éviter les mouvements respiratoi­res naturels. «Il y a aussi des appareils de ventilatio­n non invasifs qui prennent la forme d’un masque qui se place sur le nez et la bouche», ajoute Laurent Nicod.

Des masques improvisés en renfort

Face au manque d’appareils, des masques de plongée de la marque Decathlon ont été modifiés pour s’adapter à des appareils de ventilatio­n en Italie. «En temps normal, nous avons des masques qui sont faits dans des plastiques souples, qui s’adaptent au visage», précise Laurent Nicod. Ces masques improvisés posent encore des questions de sécurité.

Autre piste, des appareils portatifs, plus simples, utilisés par certains particulie­rs. «Une partie des patients vont sortir des soins intensifs avec des poumons toujours un peu rigides, souligne Laurent Nicod. Ces appareils seront utiles pour faire la transition entre l’hospitalie­r et l’ambulatoir­e.»

Newspapers in French

Newspapers from Switzerland