Le Temps

Le soutien financier aux indépendan­ts prolongé jusqu’à mi-septembre

- RACHEL RICHTERICH @RRichteric­h

Le Conseil fédéral a décidé de prolonger jusqu’au 16 septembre le droit aux indemnités pour perte de gain. En outre, les entreprise­s touchées par des fermetures ne devraient s’acquitter que de 40% du loyer de leurs locaux

Le débat avait enflé ces dernières semaines, avec des appels répétés des milieux économique­s alertant sur l’urgence de restaurer les mesures de soutien aux indépendan­ts. C’est chose faite depuis mercredi: «Les versements des allocation­s pour perte de gain (APG) reprendron­t automatiqu­ement pour les indépendan­ts directemen­t ou indirectem­ent touchés par les mesures de lutte contre la pandémie», a annoncé le conseiller fédéral Alain Berset devant la presse à Berne. Et ce, jusqu’au 16 septembre, sans la nécessité d’entreprend­re de démarche, a-t-il précisé.

Ce droit a en outre été étendu aux personnes salariées de leur propre SA ou Sàrl actives dans l’événementi­el, a ajouté Alain Berset. Le Conseil fédéral recommande d’attendre mi-juillet pour faire valoir la prestation.

Examen approfondi

Cette mesure, plafonnée à 196 francs par jour, avait pris fin en même temps que la levée des restrictio­ns visant à lutter contre la pandémie le 16 mai, ou début juin pour certaines entreprise­s (parcs de loisirs, casinos, salons érotiques, etc.). Les coûts liés à l’extension et à la prolongati­on de cette mesure sont estimés à près d’un milliard de francs.

En réponse à certaines branches, notamment le tourisme, qui jugent les mesures de soutien insuffisan­tes, le Conseil fédéral promet «un examen des cas de rigueur». Cette analyse a été confiée aux offices fédéraux de la culture (OFC), de l’agricultur­e (OFAG) et au Secrétaria­t d’Etat à l’économie (Seco), qui devront d’ici à la fin août présenter des résultats et des propositio­ns. Sur cette base, de nouvelles dispositio­ns pourraient être prises pour les situations les plus problémati­ques.

Berne a aussi empoigné l’épineux dossier des loyers commerciau­x: 40% seront à la charge du locataire et 60% à celle du bailleur, pour toute la durée de fermeture, ou deux mois au maximum pour les établissem­ents de santé qui ont seulement dû restreindr­e leur activité. Une consultati­on court jusqu’au 4 août pour ce projet de loi.

Enfin, la durée maximale d’indemnisat­ion du chômage partiel a été allongée de douze à dix-huit mois.

«Mises bout à bout, ces mesures constituen­t un soutien solide aux entreprise­s et répondent à la réalité économique actuelle», s’est réjoui Florian Németi, président de l’associatio­n des Chambres latines du commerce et de l’industrie (CLCI), qui avait adressé une lettre aux autorités fédérales pour restaurer les aides aux indépendan­ts, appuyant deux motions. Seront-elles suffisante­s? «Elles parent à l’urgence. Reste à voir quelle sera la dynamique de la reprise au cours de cet été», conclut-il.

La durée maximale d’indemnisat­ion du chômage partiel a été allongée de douze à dix-huit mois

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