Les six candidats qui restent en lice pour diriger l’OMC
La première phase de l’élection du nouveau directeur de l’Organisation mondiale du commerce s’est achevée mercredi. Les candidats sont unanimes sur un fait, celui de la nécessité de restaurer la crédibilité de l’OMC, malmenée par la montée du protectionni
Quelle Organisation mondiale du commerce (OMC) pour demain? Et quel directeur? Problème: son instance vitale de règlement des différends est en panne depuis plusieurs mois. Mais elle est aussi discréditée pour avoir échoué à conclure le Cycle de Doha lancé en 2001. Tout comme elle est dépassée à cause de son incapacité à affronter de nouveaux défis tel le commerce en ligne, impuissante face à la montée du protectionnisme et embourbée dans une guerre de tranchées entre les Etats-Unis et la Chine au sujet des réformes. Sise à Genève, l’institution traverse sans aucun doute la plus grave crise existentielle de son histoire.
Autant dire que les défis que le nouveau directeur de l’OMC devra relever sont multiples. Il doit prendre ses fonctions le 1er septembre suite à la démission surprise du brésilien Roberto Azevêdo qui termine son mandat le 31 août, une année avant la date prévue.
Les dés sont jetés. L’échéance pour le dépôt de candidatures s’est terminée mercredi. Six candidats sont en lice: Yoo Myung-hee (Corée du Sud), Abdel-Hamid Mamdouh (EgypteSuisse), Amina Mohammed (Kenya),
Les Etats-Unis, l’Union européenne et la Chine se sont gardés d’entrer dans la course, du moins officiellement
Jesus Seade Kuri (Mexique-Liban), Tudor Ulianovschi (Moldavie) et Ngozi Okonjo-Iweala (Nigeria). La revendication africaine selon laquelle c’était au tour de ce continent de diriger l’OMC est caduque, les Africains ayant été incapables de présenter un candidat unique. Du reste, aucune règle ne prescrit la nationalité du directeur de l’OMC. Les Etats-Unis, l’Union européenne et la Chine se sont gardés d’entrer dans la course, du moins officiellement.
Les six candidats seront entendus par l’ensemble des membres de l’OMC la semaine prochaine. Par la suite, ils seront élus par un système d’élimination. Une chose fait l’unanimité: il faut sauver le gendarme du commerce mondial. Le Temps a dialogué avec tous les candidats, sauf Amina Mohammed qui s’est annoncée à la dernière minute.
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