MCH ouvre son capital à James Murdoch

Le groupe bâlois spécialisé dans l’événementiel veut intégrer Lupa Systems dans son actionnariat. La société appartient au fils du milliardaire Rupert Murdoch

Une société d’investissement américaine à la rescousse de MCH Group. L’organisateur de salons et de foires durement affecté par la pandémie annonce vendredi vouloir faire de Lupa Systems l’un de ses principaux actionnaires. Fondée par James Murdoch, fils cadet du milliardaire australo-américain et magnat des médias Rupert Murdoch, la société pourrait à terme détenir 30 à 44% du capital-actions de MCH.

Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une augmentation du capital du groupe à hauteur de 104,5 millions de francs. Elle doit notamment permettre à l’entité de «faire face aux conséquences de la crise engendrée par le Covid-19», indique le communiqué. Entre la disparition de Baselworld et l’annulation d’événements tel Art Basel, MCH a vu ses recettes s’effondrer.

James Murdoch au conseil d’administration

L’augmentation du capital se fera en deux temps. Elle se traduira d’abord par la conversion en capitaux propres d’un prêt de 30 millions du canton de Bâle-Ville. A cela s’ajoutera une hausse du capital en espèces de 74,5 millions à laquelle tous les actionnaires pourront participer en exerçant leur droit de souscription. Le prix d’émission des nouvelles actions sera fixé à 10,50 francs, que MCH juge approprié pour une entreprise en situation de redressement. Vendredi à la bourse suisse, le titre a clôturé en recul de 9,47% à 17,60 francs, tandis que l'indice SPI a terminé en hausse de 0,82%.

Lupa Systems s’est dite prête à souscrire intégralement aux nouvelles actions et à acquérir celles qui ne trouveraient pas preneur. Les actionnaires de la société américaine ont signé un accord de relation à long terme et se sont engagés au niveau stratégique. James Murdoch devrait rejoindre prochainement le conseil d’administration de MCH, aux côtés de deux représentants de Lupa Systems.

Les actionnaires de droit public du groupe, à savoir les cantons de Bâle-Ville, Bâle-Campagne, Zurich, ainsi que la ville de Zurich, renonceront quant à eux à exercer leur droit de souscription. Au terme de l’opération, ils détiendront 33,3% des actions, contre 49% actuellement. Ce plan devra être validé lors d’une assemblée générale extraordinaire le 3 août.

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