Les promoteurs restent perplexes
A partir du 1er octobre, les grandes manifestations de plus de 1000 personnes seront de nouveau autorisées, mais sous conditions. Et les autorisations seront délivrées par les cantons. Les deux plus importants organisateurs romands d’événements culturels restent mitigés
Michael Drieberg (Live Music Production): «Pour nous, c’est la pire des décisions. Il y a un beau titre, «on peut reprendre les grandes manifestations», mais quand on lit les sous-titres, avec la compétence redonnée aux cantons, ce sera ingérable. Il n’y a pas de décision claire, à l’inverse des pays environnants. Nous sommes dans une situation où un canton pourra annuler un concert deux jours avant, car le nombre de cas aura augmenté. Cela aurait été plus simple de placer une limite à 2000 ou 3000 personnes avec des mesures strictes à respecter, comme le port du masque et le traçage. Début octobre, j’ai un spectacle de Jérémy Ferrari à Genève et à Lausanne.
Je pourrais me retrouver dans une situation où un canton annule la représentation tandis que l’autre la valide.»
Vincent Sager (Opus One): «Les décisions seront laissées aux cantons avec «de nouveaux critères sévères». Ce sera donc relativement compliqué pour les tournées qui passeront par plusieurs cantons. Dans l’immédiat, on doit attendre de connaître ces nouveaux critères pour analyser plus finement la situation au cas par cas. Je pense que nous pourrons maintenir certaines dates de tournées suisses (Yann Marguet, Caravane en Choeur, etc.), mais que les tournées internationales vont continuer à dépendre de la situation ici et ailleurs. Nous n’en avons donc pas terminé. Et pour nous qui dépendons exclusivement de la billetterie pour financier nos projets, la question de l’utilisation effective des jauges (assis, debout, sièges vides ou pas, etc.) sera déterminante pour savoir si ce sera économiquement réaliste d’organiser des événements.»n