Le Temps

ON THE ROAD

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Depuis la Géorgie, notre premier arrêt en Floride était Fort Pierce, une petite station au bord de l’océan fréquentée par des pélicans. La tempête Cristobal a fait partie du comité d’accueil. Le rideau de douche a été si soudain et puissant que la conduite devenait presque impossible. Dans la journée, nous sommes d’abord passée par Cap Canaveral, après avoir traversé la Banana River, pas loin de Cocoa Beach, paradis des surfeurs, où vit d’ailleurs le champion Kelly Slater. C’est le genre de coin où on aime bien prendre des petites routes au hasard. Mais à Cap Canaveral, certaines ne sont accessible­s qu’aux employés du Kennedy Space Center. Ceux qui font fausse route se font gentiment renvoyer, arrêtés à un barrage de sécurité.

Le lendemain, pour rejoindre Miami, nous décidons de poursuivre notre route sur le cordon littoral, une sorte de «languette» qui donne l’impression d’être sur une presqu’île. Plus beau, mais bien plus long aussi. En route, les plages se succèdent, les difficulté­s pour trouver des places de parc aussi. Certaines plages sont ouvertes, en pleine pandémie, mais avec des panneaux rappelant les règles à respecter. Chaque comté applique ses propres règles, ce qui contribue à une certaine cacophonie.

Silence, on pond!

Pas loin de Fort Lauderdale, à Deerfield Beach, des portions de sable sont délimitées par des rubans rouges. Pas pour séparer les baigneurs, mais pour indiquer les lieux de ponte des tortues marines. Pendant cette période, d’ailleurs, les autorités de la ville ont pensé à tout: les lampadaire­s près du bord de l’océan restent éteints. Pour ne pas déranger. Silence, on pond!

A Miami, c’est à South Beach que nous nous dirigeons pour nous poser quelques jours. Pas loin d’Ocean Drive et de ses façades Art déco. Miami sous le coronaviru­s reste Miami sans être tout à fait Miami. Nous y étions juste avant l’inquiétant­e flambée de cas d’infection, d’ailleurs quelque part rassurée d’avoir déjà attrapé le Covid à New York. Les plages de Miami Beach étaient fermées, et vouloir simplement faire deux pas dans le sable pour guigner l’océan nous exposait à des remontranc­es. En revanche, les bars et les restaurant­s étaient ouverts. Avec des règles de distanciat­ion sociale moins faciles à appliquer que sur une plage. Allez chercher la logique… Le jour de notre départ, un mercredi, les plages ont rouvert. Mais pour une durée très courte: la hausse des cas a très vite contraint les autorités à faire marche arrière. ▅.

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