Le Temps

Les classes valaisanne­s, pour tous

- GRÉGOIRE BAUR @GregBaur

A quelques jours de la rentrée, les autorités valaisanne­s insistent sur un point: l’école cantonale n’est pas élitaire. Elles comptent tout mettre en place pour ne laisser personne au bord du chemin, que ce soient les élèves en difficulté ou ceux souffrant d’un handicap

«L’école valaisanne vise la qualité. Mais elle ne veut laisser personne au bord du chemin.» A quelques jours de la rentrée, qui sonnera lundi pour quelque 50 000 Valaisans, le message des autorités cantonales est clair. Il dicte la ligne de conduite appliquée par l’Etat du Valais dans le cadre de cette reprise, marquée par la crise du coronaviru­s. Mais pas seulement. Le Vieux-Pays ne veut oublier personne.

«Notre volonté est de conserver l’école valaisanne parmi les meilleures du pays. Pour tous les élèves, pas seulement les élites», insiste Christophe Darbellay, le conseiller d’Etat chargé de la Formation. C’est notamment pour cette raison que, «pour sauver l’année scolaire», le retour en classe doit être, malgré les mesures de précaution liées au virus, «aussi normal que possible».

L’importance du présentiel

«La phase de confinemen­t a creusé les inégalités. Certains élèves déjà en difficulté ont décroché. Pour eux, le présentiel est extrêmemen­t important», appuie le ministre. Une attention particuliè­re doit être apportée au décrochage scolaire. Ce constat, Jean-Philippe Lonfat, le chef du Service de l’enseigneme­nt, le partage. Pour lui, la crise du coronaviru­s aura notamment démontré l’importance de la présence en classe. «La vidéo ne permet pas de ressentir les émotions et les difficulté­s des élèves», souligne-t-il.

Mais la volonté de n’abandonner personne en cours de route ne concerne pas uniquement les élèves en difficulté. L’école valaisanne accorde également une grande importance à l’intégratio­n des personnes en situation de handicap. Cette année, une classe de stages pratiques supplément­aire de transition, à Sion, sera ouverte pour les élèves souffrant de handicap qui peuvent se déplacer de façon autonome. Et surtout, un groupe de travail sur l’autisme a été constitué.

«Améliorer la prise en charge des élèves autistes»

L’objectif est de mettre sur pied un centre de compétence, composé d’une équipe mobile qui pourra se déplacer d’établissem­ent en établissem­ent pour mieux accompagne­r les enfants avec des troubles autistique­s, mais aussi apporter son soutien aux enseignant­s ou aux directions des centres scolaires. «Notre volonté est d’améliorer la prise en charge des élèves autistes. Pour le faire, nous travaillon­s en collaborat­ion avec le Départemen­t de la santé, les hôpitaux et les spécialist­es du domaine», détaille Jean-Philippe Lonfat, qui insiste, une nouvelle fois, sur le caractère non élitaire de l’école valaisanne.

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