Comment mesurer son impact
Plusieurs indicateurs existent pour évaluer précisément l’impact d’une activité sur la biodiversité, de la même façon que les émissions de gaz à effet de serre sont devenues la norme pour mesurer l’impact sur le climat. Mentionnée par les Nations unies et ses agences, le STAR, pour Species Threat Abatement and Recovery, mesure l’efficacité que certaines mesures – par exemple, une limitation de la déforestation – pourraient avoir pour réduire le risque d’extinction de telle ou telle espèce. Cet indicateur peut donc orienter les investissements dans le choix des actions qu’ils veulent soutenir.
Le PDF – Potentially Disappeared Fraction – correspond au taux d’extinction dans un territoire ou un volume d’eau pendant une période donnée, en conséquence de l’utilisation de la terre, de l’augmentation des températures ou de déséquilibres du milieu. Enfin, le MSA mesure la dégradation d’un écosystème par rapport à un état naturel et préservé. Ainsi, une entreprise dont l’activité détruit l’équivalent d’un kilomètre carré de biodiversité obtient un score de -1 km² MSA. Ce calcul permet d’évaluer combien de biodiversité est consommée par unité de production, par exemple pour produire un kilo de viande ou 1 million de dollars de chiffre d’affaires (réponse: -200 km² dans l’agroalimentaire). Il permet aussi à un investisseur de savoir combien de biodiversité disparaît à la suite de ses investissements. Cent millions de dollars investis dans l’action Unilever correspondent ainsi à -3 km² MSA, contre -1,9 pour Nestlé, -1,5 pour Nestlé ou -0,73 pour Beyond Meat, selon les calculs de la société de gestion Ossiam. ▅