Des écoles bientôt libérées du masque
Le port du masque sera obligatoire jusqu'au 10 septembre pour les enseignants et les élèves du secondaire I et II. Ensuite, et à moins que la situation ne se détériore, il sera laissé au libre choix. Une solution inédite en Suisse
Les écoles vaudoises voient la lumière au bout du tunnel. Enseignants et écoliers pourront probablement faire tomber le masque dès le 10 septembre. Une décision pour le moment exceptionnelle en Suisse. L’ensemble du personnel scolaire ainsi que les élèves dès la 9e année devront toutefois rester masqués (et patients) pendant trois semaines à compter de la rentrée du 23 août. Pour les autorités vaudoises, cette période permettra «d’absorber les incertitudes épidémiologiques, et surtout le retour de vacances». Car l’expérience de l’année scolaire 2020-2021 a démontré que ces dernières étaient le plus grand facteur «d’accélération épidémiologique», selon Eric Masserey, médecin cantonal adjoint.
Le 10 septembre, la situation sera réévaluée. Seule l’évolution du variant Delta, dont la dangerosité reste étroitement surveillée, peut venir contrarier les plans. Les critères objectifs pour un changement de scénario ne sont pas précisés. Mais la «probabilité que le masque devienne optionnel est bonne», selon le médecin cantonal adjoint. Il prévient toutefois qu’il faut s’attendre à une «augmentation logique du nombre de cas chez les jeunes à la rentrée», mais affirme que la contamination «n’aura a priori pas lieu en classe».
Des tests seulement lors de cas avérés
C’est pourquoi les tests ciblés seront préférés aux tests généralisés que recommande l’OFSP. Dès l’apparition de deux cas en cinq jours dans une même classe, l’ensemble de celle-ci sera testé et seuls les élèves positifs devront rester à la maison. «Cette stratégie de ciblage permet de minimiser le nombre de fermetures des classes et l’absentéisme des élèves», précise Eric Masserey. «Le système de surveillance vaudois tourne tous les jours. Contrairement à d’autres cantons, nous disposons du personnel et des moyens qui nous permettent d’être informés au quotidien.» Un tel système permettrait de «remplir le devoir de surveillance demandé par l’OFSP, mais autrement».
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