CES RÉSERVES QUI CHOQUENT LE MONDE POLITIQUE
Répartition des subsides LAMal
Afin de garantir leur solvabilité à long terme, les assureurs doivent constituer des réserves suffisantes, de manière à pouvoir compenser d’éventuelles pertes lors des prochaines années. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) exige un taux de solvabilité de 100%, soit le rapport entre le montant disponible et le niveau minimal.
Au 1er janvier 2020, ce seuil minimal s’élevait à environ 5,5 milliards de francs alors que les réserves à disposition ont désormais franchi les 11 milliards, au point de susciter un malaise politique dans un contexte de pandémie qui a vu de nombreux assurés perdre de leur pouvoir d’achat. Le tableau ci-dessus montre d’importantes disparités entre les 56 assureurs du pays. Trois petites caisses – de Glaris, Einsiedeln et Viège – avoisinent, voire dépassent les 500%, ce que l’on peut comprendre dans la mesure où ce sont elles qui risquent les plus gros chocs. Mais les grands groupes – CSS, Helsana et Groupe Mutuel – frisent les 200%, alors qu’une politique déjà très prudente imposerait de ne pas dépasser les 150%.
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