Le Parti socialiste lance «une équipe soudée»
Nuria Gorrite, Cesla Amarelle et Rebecca Ruiz ont annoncé ce jeudi leur souhait de se porter candidates à leur réélection
La configuration de la prochaine élection au Conseil d’Etat vaudois continue de se dessiner. Hier, ce sont les trois ministres socialistes, Nuria Gorrite, Cesla Amarelle et Rebecca Ruiz, qui ont annoncé faire acte de candidature pour le gouvernement, lors d’une conférence de presse dans un restaurant de l’Ouest lausannois, à Bussigny.
«Nous avons une envie mutuelle de requérir une fois encore la confiance des Vaudoises et des Vaudois», a souligné Nuria Gorrite. Cette triple candidature tenait du secret de Polichinelle, tant il est clair depuis longtemps que le PSV miserait sur ses trois conseillères d’Etat. A noter que ce ticket doit encore être avalisé par le congrès du 14 novembre prochain à Lausanne. Une investiture qui ne devrait pas faire un pli, dans la mesure où le secrétariat du PS n’a enregistré aucune autre candidature interne.
Alors que pas moins de trois ministres (les PLR Pascal Broulis et Philippe Leuba, ainsi que la Verte Béatrice Métraux) ne se représentent pas, l’annonce place d’emblée le Parti socialiste en position de force en vue des élections cantonales de mars 2022. Avec en locomotive d’«une équipe unie et soudée» l’actuelle présidente du collège, Nuria Gorrite, conseillère d’Etat depuis 2012, réélue au premier tour en 2017.
L’ancienne syndique de Morges brigue un troisième mandat au Conseil d’Etat.
Candidat déclaré chez les Verts
Ses collègues, l’Yverdonnoise Cesla Amarelle et la Lausannoise Rebecca Ruiz ont été élues respectivement en 2017 et 2019. Cette dernière a succédé en cours de mandat à Pierre-Yves Maillard, nommé à la présidence de l’Union syndicale suisse, reprenant la tête du Département de la santé peu de temps avant le Covid-19. Une pandémie qui a rappelé la nécessité d’«un Etat agissant et solide», selon Rebecca Ruiz.
«La crise laissera des traces, a poursuivi Nuria Gorrite, d’où le besoin de maintenir des personnalités qui rassemblent plutôt qu’elles ne divisent, et qui peuvent travailler ensemble.» L’enjeu pour le PS vaudois sera également de maintenir la majorité de gauche au Conseil d’Etat, gagnée il y a dix ans après le décès de l’UDC JeanClaude Mermoud et l’élection de l’écologiste Béatrice Métraux.
Le PS devrait réitérer son alliance historique avec les Verts, un parti qui pourrait lancer dans la course l’Yverdonnois Vassilis Venizelos, son chef de groupe au Grand Conseil, seul pour l’heure à avoir fait part de son intérêt. De l’autre côté de l’échiquier politique, les deux grands partis de droite ont arrêté leur choix: une liste à trois pour le PLR (la conseillère d’Etat sortante Christelle Luisier ainsi que les parlementaires Isabelle Moret et Frédéric Borloz) et une candidature unique pour l’UDC en la personne du conseiller national Michaël Buffat.
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