Une solution de prévoyance proposée aux administrateurs professionnels
Les sociétés s’octroient de plus en plus volontiers les services de professionnels pour leur Conseil d’Administration. Et les femmes sont de plus en plus nombreuses à exercer cette fonction. Pour répondre à des besoins particuliers, Retraites Populaires a
d’intérêt supplémentaire durant toute une vie active, dans un système qui se construit par capitalisation, cela représente environ 25% de capital supplémentaire à la retraite. sans processus de sélection organisé, c’est donc fini. Et c’est dans cet esprit que les entreprises se sont mises à chercher des professionnels. Car le job est complexe et prenant, particulièrement en temps de crise.
«Ces administrateurs sont souvent des indépendants. On les recrute fréquemment comme on le fait pour des cadres supérieurs, en passant par des cabinets de chasseurs de têtes. On définit un profil type, on insiste tantôt sur les compétences métier (finances, immobilier, informatique, etc.), tantôt sur les compétences humaines», détaille le directeur général de Retraites Populaires. Il existe désormais des organisations professionnelles d’administrateurs. L’ACAD (Académie des administrateurs) a été fondée en 2010 par Dominique Freymond, lui-même administrateur indépendant depuis 1997, pour répondre au besoin croissant de professionnalisation dans ce domaine. Elle assiste les candidats à un CA par tout un éventail de formations concrètes et les couronne par un certificat. Le Cercle suisse des administratrices, quant à lui, a été créé en 2011 à Lausanne pour donner de la visibilité aux femmes de plus en plus recherchées par les conseils d’administration. «La diversité des genres, la présence accrue des femmes a fortement modifié la dynamique des réunions des conseils d’administration», observe Philippe Doffey.
«Dans ce contexte de professionnalisation, un mandat d’administrateur requiert beaucoup plus de temps que naguère, souligne Philippe Doffey. Il faut donc renforcer les rémunérations.»
On assiste actuellement à une vraie tendance qui voit des gens se chercher quatre ou cinq mandats dans des conseils d’administration et en faire leur activité principale ou unique. «Dans ce contexte de professionnalisation, un mandat d’administrateur requiert beaucoup plus de temps que naguère, souligne Philippe Doffey. Il faut donc renforcer les rémunérations. Et vu que ce qui compte, c’est la gouvernance, il existe toute une panoplie de cours ad hoc.»
Assurés LPP dès le premier franc
Mais de cette évolution de la fonction d’administrateur découlent des enjeux de prévoyance. «Si vous êtes un-e indépendant-e, vous n’êtes pas affilié à la caisse de pension de l’entreprise. Nous en avons vu beaucoup, des femmes notamment, qui ont additionné les mandats. Leur rémunération est soumise à l’AVS mais pas à la LPP.»
Aux administrateurs professionnels, Retraites Populaires propose donc depuis un an une solution par laquelle ils sont soumis à la LPP dès le premier franc. Soit c’est l’entreprise qui s’en occupe, soit la personne s’assure elle-même. «Cela reste une décision importante dans tous les cas. Mais les deux options sont pertinentes afin que les intéressés se constituent une prévoyance et une couverture décès et invalidité», conclut Philippe Doffey.
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