Au G7, Volodymyr Zelensky obtient de nouveaux soutiens diplomatiques et militaires
Invité surprise du sommet qui se déroulait jusqu’à hier à Hiroshima, le président ukrainien a obtenu des promesses d’aide matérielle et diplomatique
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a obtenu dimanche de nouvelles promesses de matériel militaire ainsi qu'un soutien diplomatique «inébranlable» des pays du G7 à Hiroshima, au Japon. Les Etats-Unis ont annoncé une aide militaire supplémentaire de 375 millions de dollars à l'Ukraine, sous la forme de munitions, de missiles antichars et de véhicules blindés notamment, après avoir déjà donné vendredi leur feu vert à de futures livraisons d'avions de combat F-16 par d'autres alliés de Kiev.
Dans une séquence pleine de symboles, le président ukrainien s'est aussi recueilli devant le cénotaphe aux victimes du bombardement atomique d'Hiroshima. «Je peux dire franchement que les photos d'Hiroshima détruite me rappellent Bakhmout. Il n'y a absolument plus rien de vivant, tous les bâtiments sont détruits», a-t-il déclaré par la suite, dressant aussi un parallèle entre la renaissance d'Hiroshima après la Seconde Guerre mondiale et la reconstruction de l'Ukraine qu'il appelle de ses voeux.
Les promesses de l’Inde
Le président russe Vladimir Poutine «ne brisera pas notre détermination» à soutenir l'Ukraine, dont les alliés «ne faibliront pas», a juré le président américain Joe Biden après un entretien avec Zelensky au G7. «Les dirigeants du G7 ont convié à leur réunion le chef de file du régime de Kiev qu'ils contrôlent et ont transformé l'événement d'Hiroshima en un spectacle de propagande», a rétorqué dimanche le ministère russe des Affaires étrangères.
L'irruption surprise de Volodymyr Zelensky à Hiroshima a placé le conflit russo-ukrainien au centre de ce G7 et éclipsé d'autres grandes thématiques du sommet comme les relations des principales démocraties industrialisées avec la Chine.
Le président ukrainien a enchaîné samedi et dimanche des réunions avec ses homologues du G7, mais également avec des dirigeants de pays tiers invités au sommet, pour plaider auprès d'eux la cause de l'Ukraine et son plan de paix en dix points, centré sur l'exigence d'un retrait des troupes russes du sol ukrainien. Il semble avoir notamment marqué des points auprès du premier ministre indien Narendra Modi, qui lui a promis que l'Inde ferait «tout son possible» pour régler le conflit et qu'il comprenait sa «souffrance» et celle du peuple ukrainien. ■