«Un engagement international reste important»
Pierre Antille, suppléant du chef des Affaires stratégiques et internationales, revient sur l’implication de la Suisse dans la bonne marche de l’académie
Qu’est-ce qui a convaincu la Suisse d’apporter un appui financier à l’AILCT? Soutenir cette académie est, dans une optique de politique de sécurité, dans l’intérêt de la Suisse. Cette première contribution, d’un montant de 45 000 francs, est destinée exclusivement à financer des études portant sur les extrémismes violents en Afrique. Le fait que plusieurs pays s’engagent dans le financement de l’AILCT réduit le risque d’être perçu comme partie prenante dans un environnement de plus en plus polarisé.
Cet appui est-il destiné à être étendu? Le moment venu, la reconduction de notre appui fera l’objet d’une appréciation conjointe du DDPS, du Département fédéral des affaires étrangères et de notre ambassade sur place. Un soutien direct, par l’envoi d’experts suisses pour des formations, par exemple, n’est pas envisagé, notamment par manque de bases légales.
«Soutenir cette académie est dans l’intérêt de la Suisse»
La Suisse apporte-t-elle d’autres appuis à la lutte contre le terrorisme sur le continent africain? Jusqu’à maintenant, le DDPS ne soutenait pas d’autres projets de ce genre. Par contre, des officiers suisses sont engagés dans trois centres de formation internationaux: le Centre international Kofi Annan de formation au maintien de la paix au Ghana, l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Beye au Mali et l’International Peace Support Training Centre, au Kenya.
Votre commentaire sur l’évolution de la situation sécuritaire dans le Sahel? Le terrorisme djihadiste s’est répandu dans toute l’Afrique de l’Ouest. Les Etats touchés ne seront certainement pas en mesure de venir seuls à bout de cette menace; c’est pourquoi un engagement international reste important pour contribuer à la stabilité de la région.
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