Pour un PLR qui reste l’armature institutionnelle du pays
Deux conseillers fédéraux, 29 conseillers nationaux, 12 conseillers aux Etats, 36 conseillers d’Etat, 507 parlementaires cantonaux, des milliers de responsables communaux appartiennent au PLR dans toute la Suisse. Ils constituent avec d’autres, mais les PLR sont probablement les plus nombreux, l’armature institutionnelle du pays. Ils sont unis par des valeurs communes même si, de temps en temps, il y a des divergences de détail qui sont acceptées dans une formation d’esprit libéral. Ils ont une culture politique issue d’une longue expérience de gouvernement. Ils sont animés par le goût de la liberté allié au sens des responsabilités.
Un premier ministre anglais à qui l’on demandait à quels défis il devrait s’attendre durant les prochaines années avait répondu «Events, friends, events» («les événements, mes amis, les évènements»). La politique s’exerce dans le monde réel où l’imprévu survient souvent. Ce fut le cas ces dernières années. Les solutions rigides peuvent attirer des esprits anxieux. Elles ne permettent pas de résoudre les problèmes. On le voit bien quand il s’agit de trouver des moyens de s’adapter au changement climatique. Les solutions extrêmes de l’écologie punitive échouent devant le peuple, tout comme le refus dogmatique de reconnaître l’existence du problème.
Dans son histoire, le PLR a su s’adapter avec souplesse aux défis du temps, qu’il s’agisse de l’intégration des vaincus du Sonderbund dans le système politique, de surmonter les conflits sociaux par le biais du dialogue entre partenaires et maintenant d’avancer dans le domaine de la politique de l’énergie et de l’environnement.
Il est prêt à soutenir des solutions susceptibles de trouver une majorité populaire. Il croit aussi à l’importance de la science et de la recherche pour atteindre ces objectifs. Pour cela, il faut rapidement trouver de nouveaux accords avec l’Union européenne, notre premier partenaire économique et une institution avec laquelle on partage la plupart de nos valeurs fondamentales. Un accord avec nos voisins est aussi nécessaire pour renforcer notre capacité de défense dans le cadre de la guerre moderne. Il ne nous oblige pas à abandonner la neutralité mais il nous impose de repenser ce moyen de politique étrangère, comme on l’a d’ailleurs toujours fait dans le passé.
Le facteur démographique doit nous faire réfléchir. Le taux de natalité est insuffisant pour maintenir le niveau de population suisse actuel. Que veut-on pour l’avenir? Souhaite-t-on une baisse du nombre d’habitants avec des problèmes lourds de main-d’oeuvre, de financement des institutions sociales, de rapports entre générations, etc. ou veut-on une solution pragmatique d’immigration mesurée accompagnée d’une politique d’intégration raisonnable mais volontariste. Là aussi les solutions extrêmes ne seront ni efficaces ni réalisables. L’intelligence collective d’un parti à base large comme le PLR sera sollicitée. Les infrastructures devront suivre!
Les finances? Notre situation financière est bonne actuellement à tous les niveaux de l’Etat mais si on n’y prend pas garde, elle peut rapidement se détériorer. Or des finances saines sont une garantie d’indépendance pour un petit pays. L’alternative est un endettement qui aboutit à terme à l’inflation qui sert à amortir la dette aux dépens des épargnants (y compris les caisses de retraite) et des générations futures. L’absence d’inflation, tout comme la modération fiscale, protège le niveau de vie et le pouvoir d’achat. Il faudra du courage pour freiner l’extension des budgets gonflés par des «besoins» par définition infinis.
J’adhère au PLR, pas parce qu’il serait parfait, mais parce qu’il est l’expression de la diversité suisse à la recherche de solutions acceptables pour le plus grand nombre. Le PLR veut bien faire sans se croire détenteur d’un Bien qui autoriserait l’autoritarisme.
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Un accord avec nos voisins est nécessaire pour renforcer notre capacité de défense dans le cadre de la guerre moderne