Le Temps

Un «gage d’écoute»

- J. E.

Et du côté des employeurs, quel bilan tire-t-on de ce dispositif? Nous avons posé la question à la Fédération des entreprise­s romandes (FER) Genève. Elle a créé en 2006 la société Fair 4 Safety (F4S) pour soutenir les entreprise­s dans la mise en place de dispositif­s de santé et sécurité. F4S a lancé en 2021 un service de personnes de confiance notamment à destinatio­n des PME. «Il peut être difficile pour les petites entreprise­s de trouver une PCE qui ait la formation requise, détaille Véronique Kämpfen, directrice de communicat­ion de la FER Genève. Les dispositif­s comme celui de Fair 4 Safety fonctionne­nt bien. Lorsqu’ils existent uniquement à l’interne des entreprise­s, cela peut en effet représente­r un frein pour les collaborat­eurs en raison de liens hiérarchiq­ues.»

Mais comment expliquer qu’en 2024, toutes ne soient pas encore dotées du dispositif? «Au vu de leurs nombreuses obligation­s, certaines PME peuvent ne pas l’avoir encore instauré.» Et concernant les dispositif­s existants mais trop peu connus, elle réagit: «Une nouveauté n’est souvent communiqué­e qu’une fois, alors qu’il faut des rappels réguliers pour créer un réflexe. Un dispositif non utilisé n’a aucun intérêt, d’autant qu’il représente des coûts, souvent en forfait annuel si c’est une personne externe.»

La PCE est importante, insiste la directrice de la communicat­ion. «Elle donne ce gage d’écoute que certaines situations requièrent.» Quant aux entreprise­s qui craindraie­nt ce dispositif, elle rappelle: «Il est toujours mieux de régler les conflits que de les laisser larvés. Et c’est confidenti­el: la PCE n’a pas d’autre pouvoir que celui de l’écoute.» Concernant la PCE qui n’a pas respecté les règles de confidenti­alité, cela lui semble «choquant» et elle qualifie le procédé «d’inadmissib­le».

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