Après ces nouvelles révélations, Nestlé Waters se défend
Nestlé Waters, filiale hexagonale du géant veveysan, a assuré hier auprès de l’agence de presse AWP que ses eaux «Hépar, Contrex, Vittel et Perrier peuvent être consommées en toute sécurité», réagissant à de nouvelles révélations publiées par le quotidien «Le Monde» (ci-dessus) et la radio publique Franceinfo mettant en cause la qualité de ses eaux minérales. Les deux médias français ont dévoilé une expertise réalisée pour le compte de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) transmise au gouvernement hexagonal en octobre.
Sollicitée par AWP, Nestlé Waters assure que «la note de l’Anses, à laquelle les médias font référence, n’a pas été portée à notre connaissance et nous ne sommes pas en mesure de la commenter». La filiale «réaffirme à nouveau que la qualité et la sécurité alimentaire de ses eaux minérales naturelles ont toujours été garanties et reste notre priorité absolue», ajoutant qu’«aucun rappel de produits n’est donc requis.»
Rappel des bouteilles demandé par une ONG
A l’inverse, l’ONG de défense des droits des consommateurs Foodwatch, qui a porté plainte le 21 février contre la multinationale en France après que Nestlé a reconnu avoir traité ses eaux minérales pourtant étiquetées naturelles, demande le rappel des bouteilles.
«Dès la première constatation de pollution de ses sources, Nestlé Waters aurait dû en interrompre sans délai l’exploitation et la commercialisation, c’est la loi. Pourquoi ces eaux frauduleuses n’ontelles pas été rappelées et exclues du marché?» s’interroge dans un communiqué publié hier Ingrid Kragl, directrice de l’information chez Foodwatch. Elle souligne qu’«aucune information n’a été communiquée aux consommateurs et consommatrices ni par Nestlé ni par les autorités. C’est grave.»
En janvier, la multinationale veveysanne avait reconnu avoir recouru à des traitements interdits d’ultraviolets et de filtres au charbon actif sur certaines de ses eaux minérales pour maintenir «leur sécurité alimentaire». En Suisse, le filtrage de l’eau d’Henniez a été caché durant des années par Nestlé Waters, avait assuré l’Office de la consommation (OFCO) du canton de Vaud.
En février, Nestlé annonçait vouloir «réviser les modalités d’exploitation» de son unité Nestlé Waters.
■