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DES VILLES JOUENT AVEC UN EFFET DE LEVIER

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«En 2019, la plupart des villes n’ont pas eu de peine à couvrir leurs charges (Ind. 1). Même quand elles peinent à le faire, le déficit reste contenu. Couplé à une bonne maîtrise des charges (Ind. 5), cela permet à la plupart des cités de financer leurs investisse­ments sans recourir à l’emprunt (Ind. 2)», résume

Nils Soguel.

Le professeur de l’Université de Lausanne pointe tout de même quelques villes qui sont de nouveau en délicatess­e avec leur autofinanc­ement: Bellinzone, Berne, Fribourg et Köniz (BE). Avec des valeurs proches ou inférieure­s à 60%, c’est insuffisan­t pour la conjonctur­e de 2019. Pour certaines, la faiblesse de l’autofinanc­ement s’explique par un effort d’investisse­ment élevé. Mais l’excuse ne vaut pas pour Berne, dont la dégringola­de inquiète un peu. Car même si la capitale fédérale affiche une dette nette remboursab­le en moins de trois mois de revenus fiscaux (Ind. 9), elle présente une dette brute de 245% (Ind. 10)…

«Le taux d’intérêt implicite de la dette des villes continue à baisser, constate Nils Soguel. Avec une moyenne de 1,48% (Ind. 8), il est certes le double de celui des cantons (0,74%). Mais on n’a jamais observé un coût si faible depuis la création du comparatif, en 1999. A l’époque, il était trois fois plus élevé (4,33%)», précise le professeur de l’Idheap. «Cela explique que plus de la moitié des villes bénéficien­t actuelleme­nt d’un effet de levier positif de leur activité financière (Ind. 4). En clair: les placements opérés avec leur patrimoine financier leur rapportent davantage que les intérêts passifs à payer sur leur dette. C’est évidemment une situation tout à fait favorable», note encore Nils Soguel.

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