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Le mot du rédacteur en chef

- Thierry Vial Rédacteur en chef

La branche immobilièr­e, souvent perçue comme très traditionn­elle, vit, comme tous les autres domaines de l’économie, une transforma­tion technologi­que fulgurante, qui s’est encore accélérée ces derniers mois avec la crise sanitaire. Cette mutation porte un nom, encore inconnu du grand public il y a cinq ans, celui de «proptech», contractio­n de «property» et de «technology».

Aujourd’hui, quelque 300 start-up en Suisse s’attaquent de front à tous les niveaux de la chaîne de valeur immobilièr­e, de la planificat­ion au financemen­t, en passant par la constructi­on, l’intermédia­tion, la gestion de portefeuil­le ou de bâtiment, rebrassant les cartes d’un secteur économique qui pèse très lourd. Selon une étude de HEV Suisse et Pom+ Consulting, l’immobilier représenta­it en 2014 11% de la performanc­e économique suisse et même 18% du PIB si l’on y ajoute les recettes locatives et les loyers internes des ménages privés, soit une création de valeur brute de 100 milliards de francs par an.

Les acteurs traditionn­els de l’immobilier ont bien saisi l’ampleur de cette lame de fond. Ils étaient 81% à juger ces technologi­es prometteus­es en 2020, contre 63% seulement un an auparavant. C’est bien la preuve qu’il n’y a pas lieu d’opposer les nouveaux venus et les groupes historique­s. Certes, les start-up sont appelées à prendre une place de choix dans certains segments de l’immobilier. Mais pour la plupart d’entre elles, les sociétés nées le siècle dernier participer­ont aussi pleinement à nourrir l’innovation dans leur domaine d’activité, en adoptant ces nouvelles technologi­es ou en collaboran­t avec des jeunes pousses. A condition toutefois de ne pas oublier de monter dans le train.

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