Les géants du négoce de matières premières
Nestlé, Roche, Novartis? Non, les plus grandes entreprises de Suisse se nomment Trafigura, Vitol, Cargill et Mercuria. Au moins à l’aune de leurs chiffres d’affaires. Dans le top 10, on dénombre sept rangs occupés par des négociants en matières premières. Rien d’étonnant à ce que la Suisse passe aujourd’hui pour le leader de la planète du discret négoce de pétrole, de métaux, de minéraux et de produits agricoles. Selon l’Office fédéral de la statistique, un total de 900 négociants sont installés dans notre pays et emploient pas loin de 10 000 personnes (9800). Le véritable «cluster» se trouve à Genève, avec 310 entreprises, suivi par les cantons de Zoug (206), du Tessin (120) et de Vaud (93). Les matières premières les plus traitées ici sont les sources d’énergie, les minéraux et des métaux tels que le fer, le cuivre et l’or.
Au fil des ans, ces groupes n’ont pas seulement été séduits par une taxation basse.
Pour leurs affaires très gourmandes en capitaux, ils dépendent également de la place financière. La stabilité politique, la neutralité et un fuseau horaire qui permet de commercer le même jour avec l’Asie et les Etats-Unis devraient aussi avoir joué un rôle.