«Nous avons pris des mesures de sécurité supplémentaires»
«Le 18 mai dernier, en arrivant au bureau le matin, tous nos fichiers étaient cryptés. Sur le serveur, un message texte affichait une demande de rançon en bitcoins, sans montant précis, avec seulement des adresses mail de contact. Nous avons eu du mal à y croire, c’était complètement irréel. Nous avons pris la mesure de la situation lorsque des experts en cybersécurité – que nous a envoyés notre compagnie d’assurances – nous ont expliqué de quoi il s’agissait. La production (d’éléments préfabriqués en béton, ndlr) ne s’est pas arrêtée car nous avons toujours quelques semaines d’avance sur les plans. Mais le bureau technique et l’administration ont fermé pendant cinq jours. A leur retour, les techniciens ont eu un énorme travail pour reconfigurer le programme de dessin des plans. Cela a eu un impact sur les chantiers, qui ont pris du retard. Il est encore difficile de chiffrer les conséquences de cette attaque, mais cela avoisinera sans doute le demi-million de francs. Nous avons la chance d’être dans une période solide, avec de bonnes projections de chantiers pour les mois à venir. Nous n’avons pas payé la rançon. Les experts en cybersécurité pensaient qu’elle venait de la mafia russe. On s’est dit qu’on était plus forts qu’eux et qu’on se relèverait. Depuis, nous avons pris des mesures de sécurité supplémentaires: solutions techniques, audits externes réguliers avec simulations d’attaques et formation des collaborateurs.»