«LES ANIMAUX ONT UNE VALEUR MORALE, MAIS PAS DE DROITS»
Philosophe espagnole, Adela Cortina enseigne au département d’éthique et de philosophie politique de l’université de Valence. A la fois intéressée par le rationalisme critique ainsi que par le pragmatisme, elle oriente ses recherche sur l’éthique animale. Elle est l’auteure de plusieurs essais dont Por Una Etica del Consumo (Pour une éthique de la consommation, Taurus, 2002) ou encore Neuroetica y Neuropolitica ( Neuroéthique et neuropolitique, Tecnos, 2011).
Les défenseurs des animaux n’ont jamais eu une telle audience. Mais cette préoccupation est-elle si récente ?
Nos contemporains se sentent de plus en plus concernés par la communauté des vivants, c’est vrai. Cela dit, la préoccupation pour les animaux est chose aussi ancienne que l’humanité elle-même. Certaines religions comme le jaïnisme et le bouddhisme, ou encore les philosophies qui admettent la transmigration des âmes comme l’orphisme ou l’école pythagoricienne, se sont posé la question de savoir comment les hommes doivent traiter les bêtes…