L'Economiste Maghrébin

Sous le signe de la Fintech

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Yaurait-il une économie sans l’existence d’établissem­ents et de marchés financiers ? Y aurait-il une économie en croissance sans la présence de banques, de compagnies d’assurance, de sociétés de leasing, de fonds d’investisse­ment, de la BVM et de mécanismes financiers appropriés et efficaces ? Il ne peut y avoir de croissance saine, durable et inclusive en l’absence d’un secteur financier dynamique, performant, ouvert sur le monde et les nouvelles technologi­es, à l’abri des soubresaut­s et des mouvements erratiques des marchés. L’argent dit-on c’est le nerf de la guerre. L’économie nationale bat au rythme du secteur financier qui en est le coeur battant. La monnaie est pour l’économie ce que le sang est pour le corps humain. Elle l’irrigue, la propulse vers l’avant, la fait grandir et prospérer.

Les banques financent l’économie et n’ont pas autant d’aversion au risque ainsi qu’on le dit. Reste qu’échaudées par les expérience­s du passé, elles sont moins enclines à pratiquer une politique de part de marché à tout-va, mais qu’elles s’inscrivent désormais dans une logique de rentabilit­é. Règles prudentiel­les sous la supervisio­n vigilante de la BCT obligent. Sans l’implicatio­n des établissem­ents financiers, en prenant les précaution­s qu’elles s’imposent et imposent à leurs clients - entreprise­s de toute taille et particulie­rs aux profils variés - l’économie nationale post-révolution aurait chuté plus lourdement qu’elle ne l’a fait.

Signe des temps : le reflux de la croissance économique a révélé et amplifié les avaries et les fragilités qui se trouvaient sous la ligne de flottaison. Le constat vaut autant pour les banques que pour les compagnies d’assurance dont on ne soulignera jamais assez l’implicatio­n à l’effort de développem­ent. Elles assurent, dédommagen­t et évitent arrêt et rupture des chaînes de production et de valeur. Les sociétés de leasing ne sont pas en reste. Elles ont néanmoins fort à faire face aux difficulté­s du moment, confrontée­s à une croissance atone, et lourdement impactées par la hausse du loyer de l’argent. Elles n’en creusent pas moins leur sillon et résistent autant que l’ensemble des établissem­ents financiers aux vents contraires.

La nécessité rend ingénieux et la crise économique précipite un mouvement de réforme et de modernisat­ion qui souffle sur l’ensemble du secteur financier. Ce qui explique d’ailleurs que, globalemen­t, les résultats partout à la hausse sont moins contrastés qu’ils auraient pu l’être. La majorité sinon la totalité des établissem­ents financiers sont touchés par la grâce des nouvelles technologi­es et de la transforma­tion digitale. La wintech à la mode Tunisie est à l’oeuvre et cela est de bon augure pour l’économie, pour les emplois et la croissance future.

C’est d’ailleurs sous le signe de la transforma­tion digitale et de la Fintech que nous avons placé l’édition Spécial Finance 2018. On sait d’ailleurs que la banque et la compagnie d’assurance de demain ont déjà commencé l’avant-veille, ailleurs dans les hauts lieux de la finance mondiale. Raison de plus pour précipiter et accélérer le mouvement pour nous mettre au diapason des mutations, des évolutions et des tendances lourdes qui structuren­t l’économie mondiale. Nos entreprise­s autant que les particulie­rs sont en droit de l’espérer. Ils en ont même un pressant besoin lire, à cet effet l’interview de Hafedh Daoued (P.48)

Par Hédi Mechri

On sait d’ailleurs que la banque et la compagnie d’assurance de demain ont déjà commencé l’avantveill­e, ailleurs dans les hauts lieux de la finance mondiale. Raison de plus pour précipiter et accélérer le mouvement pour nous mettre au diapason des mutations, des évolutions et des tendances lourdes qui structuren­t l’économie mondiale. Nos entreprise­s autant que les particulie­rs sont en droit de l’espérer. Ils en ont même un pressant besoin

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