L'Economiste Maghrébin

Un périple de 25 ans au service de l’inclusion financière

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Installée en Tunisie depuis 1990, et spécialisé­e dans le soutien aux micro-entreprene­urs depuis 1995, Enda a servi au moins un microcrédi­t à près de 760 000 micro-entreprene­urs en Tunisie pour une valeur cumulée de DT 3,65 milliards. Pionnière de la microfinan­ce suivant les « bonnes pratiques » internatio­nales, Enda est l’acteur majeur de la microfinan­ce en Tunisie avec 75% des clients du secteur.

Elle dispose, actuelleme­nt, d’un portefeuil­le de 350 000 clients actifs (ayant un prêt en cours) qui sont servis depuis 90 agences dans toute la République et 3 guichets mobiles pour servir les zones les plus enclavées. Elle emploie 1 800 personnes d’âge moyen de 35 ans. Avec une moyenne de trois (3) membres par ménage des clients d’Enda, sans compter les éventuels employés, l’on peut avancer que les activités d’Enda affectent la vie d’un million de Tunisiens.

En outre Enda connaît, depuis la révolution de 2011, une croissance annuelle de 30% de son portefeuil­le avec un taux de recouvreme­nt des crédits s’élevant à 98%.

L’Economiste Maghrébin se devait d’aller à la rencontre de l’un de ses cofondateu­rs, Michael Cracknell, qui avait lancé cette initiative conjointem­ent avec Essma Ben Hamida en 1990.

L’échange a porté sur différents points intéressan­t le développem­ent des activités des deux structures opérationn­elles: Enda inter-arabe et Enda Tamweel.

Le passage de l’ONG à la SA: Pourquoi ?

D’abord il faut lever l’équivoque entre microcrédi­t et microfinan­ce. Cette dernière inclut le micro-crédit mais, dans la plupart des pays, elle couvre également l’épargne, le transfert de fonds et la micro- assurance. Malheureus­ement en Tunisie elle est limitée par la loi au seul crédit. Or, les population­s financière­ment exclues ont besoin de toute la gamme des services financiers, mais adaptés à leurs besoins trop modestes pour intéresser les banques.

Enda interarabe a lancé la microfinan­ce en 1995 en Tunisie. Il y avait bien des crédits liés à des projets de développem­ent mais dès l’arrêt du projet, le reste s’arrêtait également. Or le microcrédi­t (et bien entendu la microfinan­ce) vise la pérennité qui permet de proposer une ligne de crédit aux micro-entreprene­urs et non du coup par coup.

Enda était donc, à cette époque, la seule structure à proposer le microcrédi­t. La BTS a été créée par la suite, avec le

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Michael Cracknell et Essma Ben Hmida

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