Coucou nous revoilà !
Attention mesdames et messieurs, ça va…recommencer. On nous a promis un remaniement, on l’a eu ; on nous a promis du nouveau, avec un Tunisien de confession juive au ministère du Tourisme, on l’a aussi eu ; à Carthage, on n’a surtout rien retenu, admirez le spectacle… On disait de Bourguiba qu’il était un mangeur d’hommes. Le président de la République, en disciple hésitant, aura tout le temps de ruminer son amertume à défaut de faire son autocritique, même si le texte constitutionnel est clair à ce sujet. Ingrat et en plus culotté le chef du gouvernement ! Quand on s’amuse à tordre le cou à l’éthique et que les principes commencent à foutre le camp, tout devient possible. Le président de la République l’aura appris à ses dépens ; et puis, comme on dit, qui sème le vent récolte la tempête.
Qui s’y frotte s’y pique : les islamistes d’Ennahdha d’abord, un Youssef Chahed manipulé à souhait ensuite. Humiliant tout de même pour quelqu’un qui a été élu par le peuple. BrutusChahed a vu les choses autrement, il fallait s’y attendre. Cela fait beaucoup. Trop ? Sans aucun doute. On ne jette pas comme ça, aux orties, un lion même s’il ne lui reste plus que ses vieux os. Choquant, même pour le bon peuple qui regarde incrédule tout ce manège à mille lieux de ses préoccupations. On assiste bien depuis huit ans à un triomphe sans précédent des antivaleurs… La Tunisie vire du noir au gris, c’est tant mieux pour la suite, l’Europe est là pour l’accompagner ; et c’est le président de la Commission européenne Jean-Claude Junker, qui était l’autre jour parmi nous, qui l’a dit ; on le croit sur parole, moyennant évidemment quelques petits sacrifices… Que dans ce contexte, l’ancien ministre des Affaires étrangères et président du parti Al Moubadara, Kamel Morjane, vienne nous dire qu’il pense sérieusement se présenter aux élections présidentielles de 2019 et qu’il serait ravi si le mouvement Ennahdha pouvait lui apporter son soutien, je reste médusé ; qu’il accepte ensuite d’entrer dans le gouvernement Chahed(trois) avec une fonction qui est loin de faire le poids avec les postes ministériels qu’il a occupés par le passé, a fini par renforcer l’idée que je me faisais déjà de nos hommes politiques…Pourtant, je continue à avoir de l’estime pour M.Morjane dont le bref passage aux Affaires étrangères n’a laissé que les meilleures impressions.
J’aurais pu faire de la politique sans être président de l’ESS, a tenu à souligner à un hebdomadaire de la place, le président de l’Etoile Ridha Charfeddine, comme pour faire taire les mauvaises langues…Pour avoir connu de près M.Charfeddine aux temps immémoriaux du lycée de garçons de Sousse, ensuite quand il tenait une pharmacie de nuit au Trocadéro dans les année soixante-dix, je reste admiratif devant le parcours de l’homme même si beaucoup trouveront à redire sur ce mélange douteux du sport et de la politique……
Et ces hordes de mendiants le plus souvent des femmes accompagnées d’enfants qui sont tout, sauf faméliques ; trop facile la charité publique ; la Tunisie, c’est aussi tous ces maillons faibles qui sont une aubaine pour tous ceux qui se sont autoproclamés recruteurs du Très-Haut…al ibra bi ennatija. Ce sont les résultats qui déterminent le maintien ou le renvoi d’un membre du gouvernement et à ce jeu , on peut dire le ministre des Affaires étrangères Khémaies Jhinaoui est bien parti pour rester dans les bonnes grâces et du président de la République et du chef du gouvernement, même si son activisme débordant est resté, quoi qu’on dise, en deçà de ce qu’on pouvait espérer, surtout en matière économique, d’où cette impression de brasser du vent ; mais comment peut-il en être autrement, quand on connaît l’état général des lieux ?
On ne jette pas comme ça, aux orties, un lion même s’il ne lui reste plus que ses vieux os. Choquant, même pour le bon peuple qui regarde incrédule tout ce manège à mille lieux de ses préoccupations. On assiste bien depuis huit ans à un triomphe sans précédent des antivaleurs…