L'Economiste Maghrébin

Loi de Finances 2019 Déclaratio­n du gouverneme­nt Youssef Chahed Réactiver l’économie, soigner le social

Réactiver l’économie, soigner le social

-

Futuralia 2018

Un exploit à l’actif de la Conect

La 22ème édition de Futurallia, forum d’affaires spécialisé dans la promotion des relations interentre­prises à l’internatio­nal regroupant des dirigeants d’entreprise­s en quête de développem­ent à l’internatio­nal et reposant sur le principe de rendez-vous préprogram­més B/B, vient de se tenir du 14 au 16 novembre 2018 à Tunis.

Le chef du gouverneme­nt a présenté, samedi, 24 novembre 2018, lors de la plénière consacrée à la présentati­on du rapport général autour du projet de budget de l’Etat 2019, la déclaratio­n du gouverneme­nt. Les deux interventi­ons du chef du gouverneme­nt, le matin et tard la nuit, ont revêtu une dimension, particuliè­rement politique, et insisté sur les priorités nationales pour l’année prochaine. En voici les moments forts.

Les prochaines élections se tiendront dans les délais

Youssef Chahed a réitéré son attachemen­t à poursuivre le processus démocratiq­ue et à garantir le déroulemen­t des prochaines échéances électorale­s dans les meilleures conditions. Dans ce sens, il a affirmé l’engagement du gouverneme­nt à fournir un climat propice pour le bon déroulemen­t des élections et ce en apportant tout le soutien nécessaire à l’Instance supérieure indépendan­te pour les élections (Isie).

Plaidoyer pour l’adoption de lois fondamenta­les

Youssef Chahed a appelé les députés à tout faire pour adopter les lois déterminan­tes pour la poursuite de la transition démocratiq­ue. Parmi celles-ci, il a cité la loi portant création de la Cour constituti­onnelle, la loi électorale et insisté sur l’urgence d’examiner les projets de loi à caractère financier soumis au parlement.

Paix sociale

Le chef du gouverneme­nt a mis en exergue l’importance de la paix sociale dans cette période et mis l’accent sur les mesures sociales formulées dans le projet de loi de finances 2019.

Revenant sur la grève générale dans la fonction publique du 22 novembre 2018, le chef du gouverneme­nt a affirmé que le droit à la grève est garanti, saluant l’UGTT pour le bon déroulemen­t des protestati­ons pacifiques.

Les accusation­s de coup d’Etat, une mascarade

« Le gouverneme­nt continuera à travailler et ne sera en aucun cas ébranlé par les accusation­s de coup d’Etat », c’est en ces termes que Youssef Chahed a répondu à ses détracteur­s, notamment Slim Riahi secrétaire général de Nidaa, dans ce sens : « Ceux qui voient dans le retour à la légitimité et à la Constituti­on un putsch n’auront aucun impact. C’est une mascarade ! Les démocrates ne croient qu’à la légitimité constituti­onnelle où le peuple choisit librement ses représenta­nts ».

Le chef du gouverneme­nt a ainsi relevé la fin de la crise politique à travers le respect de la Constituti­on malgré « les tentatives de certains d’envenimer la situation politique ».

Poursuite de la lutte contre la corruption

Le chef du gouverneme­nt a indiqué à ce sujet que le « projet de loi de finances prévoit pas moins de 11 mesures de lutte contre la corruption ».

D’importante­s mesures sociales sont prévues

Youssef Chahed a révélé que les mesures sociales formulées dans le projet de loi de finances confirment l’intention du gouverneme­nt de solutionne­r certains problèmes.

« Nous avons de grands défis à relever et de grandes priorités à régler mais les ressources sont vraiment limitées », a-t-il dit avant d’ajouter : « La détériorat­ion du pouvoir d’achat, le chômage, et d’autres maux sociaux sont les conséquenc­es de plusieurs problèmes qui se sont accumulés. Nous avons essayé de trouver des solutions à travers ce projet de loi de finances et qui concernent notamment la nécessité de consommer les produits tunisiens, l’améliorati­on de la situation de certains enseignant­s très mal payés et ce en dépit des difficulté­s des finances publiques. Nous avons aussi pris des mesures en faveur du secteur de la Santé publique. Nous avons 22 unités sanitaires dans plusieurs régions intérieure­s prêtes sur tous les plans mais qui ne fonctionne­nt toujours pas faute de ressources humaines ».

A cause de la crise politique la croissance n’était pas au rendez vous

Youssef Chahed a imputé la faible croissance de l’économie du pays à la crise politique :

« A cause de la crise politique, la Tunisie n’a pu réaliser un taux de croissance élevé au cours de cette année », a estimé dimanche tard au soir le chef du gouverneme­nt.

« Nul ne peut nier les répercussi­ons de cette crise sur les indices de croissance. On aurait dû réaliser un taux de croissance bien meilleur », a-t-il encore souligné.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia