« Il est primordial pour nous de préserver un stock de réserves adéquat et rassurant »
Monsieur le Gouverneur, il y a une forte détermination de la part de la BCT pour enrayer le dérapage inflationniste. Pensez-vous que la BCT est sur la bonne voie, surtout lorsque nous savons que l’essentiel des facteurs qui alimentent cette dérive inflationniste échappent à son contrôle : dépréciation du dinar, flambée du prix des carburants, dysfonctionnement dans les circuits de distribution, stress hydrique et des implications sur le prix des produits frais … ?
Je suis tout à fait d’accord sur le fait qu’une grande partie de l’inflation provient d’une succession de chocs d’offre (tel que le relèvement des taux d’imposition, la dépréciation du dinar vis-à-vis des principales devises, la hausse des prix internationaux, le dysfonctionnement des circuits de distribution, les prix administrés, etc.). D’habitude, ce type de choc revêt un caractère temporaire et les banques centrales, dans les économies développées, ne se soucient pas de ces chocs car ces derniers ne changent pas le stance de politique monétaire du fait que les anticipations sont bien ancrées (forte croyance de la part des agents économiques en la capacité de la Banque centrale à maîtriser l’inflation). Toutefois, dans notre cas, les choses diffèrent considérablement étant donné que nous devons composer avec un contexte marqué par la persistance des déséquilibres macroéconomiques et un faible ancrage des anticipations, lesquels en l’absence d’une discipline macroéconomique, peuvent alimenter la spirale prix-salaire et conduire in fine à un dérapage structurel de l’inflation. C’est pour cette raison que la Banque centrale devrait anticiper ce type de situation et agir de façon proactive en émettant un signal clair et fort sur sa détermination à contrer les pressions inflationnistes.
Quelle est la réponse de la BCT à ceux qui voient que le cycle de resserrement monétaire via la hausse des taux directeurs finira par étouffer une croissance embryonnaire ?
Ma réponse est très claire à ce sujet. Je l’ai dit et je le répète : « Tout sauf l’inflation… c’est le mal le plus important à même de compromettre la convalescence d’une économie ». Pour moi, il est primordial que la reprise économique soit bâtie sur des bases solides, même si cela va prendre un peu plus de temps. Continuer à accommoder l’envolée des prix et enfoncer les taux d’intérêt réels dans un territoire négatif ne peut qu’alimenter la spirale inflationniste et exposer cette reprise encore fragile à un risque de rechute. Par contre, ramener l’inflation à sa moyenne de long terme est la meilleure contribution que puisse apporter une banque centrale pour assurer une croissance saine et durable.
Les resserrements monétaires à travers le relèvement du taux directeur de la BCT à deux reprises (de 75 pbs et 100 pbs en mars et juin 2018 respectivement) étaient des décisions appropriées et inévitables pour contenir les pressions inflationnistes constatées en 2017 et 2018 dues notamment aux augmentations salariales, au relèvement de certains prix administrés ainsi qu’aux récentes fluctuations du taux de change. Mais, en dépit de son importance dans la prise de décision d’investir, l’impact du niveau des taux ne devrait pas infléchir le rythme d’évolution de l’investissement et de la croissance qui demeurent tributaires de plusieurs autres facteurs déterminants liés principalement au climat des affaires. On rappelle aussi que conformément à l’objectif principal qui lui est dévolu par le législateur, la BCT accorde une importance cruciale à la stabilité des prix en tant que facteur favorable à l’investissement. Ainsi, la BCT doit être toujours vigilante à l’évolution des prix et prête à resserrer davantage la politique monétaire, si nécessaire, en cas de persistance des pressions inflationnistes. Il va sans dire que la BCT doit aussi accompagner et même stimuler la croissance à travers certains instruments afin de soutenir la réalisation des objectifs de la politique économique de l’Etat, y compris dans les domaines du développement et de l’emploi. A ce titre, il y a lieu de citer la nouvelle mesure prise par le conseil d’administration au mois de juin dernier relative à la création d’un guichet spécial de refinancement pour une durée de 6 mois en faveur des banques qui font un effort de financement de l’investissement
par l’octroi de crédits à moyen et long termes pour les projets productifs et qui sera mise en place incessamment.
Aujourd’hui, la dépréciation du dinar et le volume des réserves de change de la BCT sont sur toutes les lèvres. Peut-on imaginer un scénario de stabilisation ou d’appréciation du dinar, ou alors sommes-nous condamnés à vivre avec un dinar en perpétuel dépréciation ?
Pour répondre à votre question, il faut que l’on comprenne d’abord l’origine de la dépréciation du dinar. A l’origine de ces pressions de dépréciation:
La chute sévère des entrées en devises dans le sillage des difficultés du secteur touristique, de la mauvaise performance des exportations, notamment celles du phosphate et du pétrole ainsi que du niveau faible des IDE.
La poursuite des importations à un rythme très soutenu.
La détérioration des anticipations des opérateurs économiques, liée à l’instabilité politique et sociale.
De surcroît, le service de la dette publique extérieure présente désormais un fardeau de taille en termes d’impact sur le stock des réserves en devises.
La BCT n’a pas cessé à travers les communiqués de son Conseil d’Administration, appuyés par des analyses détaillées de la conjoncture économique, d’alerter sur la gravité des menaces sur les équilibres financiers intérieurs et extérieurs que comportent l’augmentation effrénée des importations, notamment celles relatives à l’énergie, dans un contexte de stagnation de l’activité économique et de recul des investissements.
Mais faute d’amélioration des équilibres extérieurs, la dépréciation de la monnaie reste un moyen d’ajustement des déséquilibres macroéconomiques, qu’il faut admettre et gérer afin d’asseoir les fondamentaux d’une économie saine qui fonctionne selon des mécanismes favorisant l’autorégulation des déséquilibres et la soutenabilité des fondamentaux économiques, et j’entends par là principalement les déficits jumeaux, la dette, le chômage et l’inflation.
La BCT doit être toujours vigilante à l’évolution des prix et prête à resserrer davantage la politique monétaire, si nécessaire, en cas de persistance des pressions inflationnistes. Il va sans dire que la BCT doit aussi accompagner et même stimuler la croissance ...
La logique économique ainsi que l’histoire de l’économie mondiale dictent qu’une monnaie d’un pays ne peut que se déprécier si ce pays vit avec des déséquilibres intérieurs et extérieurs persistants, c’est ce dont souffre malheureusement le dinar actuellement. Mais, il serait tout à fait possible pour le dinar de se redresser graduellement si l’on réussissait à remettre entièrement en marche la machine des exportations de phosphate, dont le manque à gagner est d’environ 1 milliard de dollar par an, et à maîtriser le déficit énergétique qui gangrène la balance commerciale et est à l’origine de l’essentiel du creusement de son déficit. Il serait également impératif de reprendre un rythme plus soutenu des exportations sur les marchés traditionnels et nouveaux marchés qui s’offrent à la Tunisie, notamment dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, des services financiers, des services médicaux, etc.
La BCT est–elle en mesure de prendre le risque de muscler ses interventions sur le marché des changes pour stabiliser le dinar, quitte à subir un fort tarissement de ses réserves comparable à celui enregistré dans le passé (moins de deux mois dans les années 90, ou dix jours dans les années 80) ?
La BCT a entrepris depuis 2011 une large réforme du marché des changes pour renforcer sa capacité à fournir la liquidité en devises au profit des agents économiques sans recourir massivement aux concours de la BCT en puisant sur le stock des réserves en devises. Cette réforme a permis de mieux contenir les chocs de la balance des paiements entraînés par les contre-performances du secteur touristique et des exportations de phosphate et de la réticence du capital étranger à investir en Tunisie.
Le marché des changes est en fait le réceptacle de l’offre et de la demande de devises contre le dinar. Sa régulation se fait en réduisant le gap entre la quantité de devises offerte et demandée qui ne se fait pas seulement via les injections de devises par la Banque centrale. L’évolution de la valeur du taux de change se trouve également au centre de cette dynamique de régulation qui implique des arbitrages qui ne sont pas toujours évidents entre le niveau du taux de change et le stock des réserves disponible et le rythme de renouvellement de ce stock.
La dernière crise financière mondiale a démontré l’importance de détenir un stock suffisant de réserves en devises pour se prémunir contre les chocs affectant les comptes courants et de capital. La comparaison avec les années 80 ou même les années 90 ne tient pas à cet égard, sachant que l’économie tunisienne est beaucoup plus ouverte et donc plus vulnérable aux chocs extérieurs. Il est donc primordial pour nous de préserver un stock de réserves adéquat et rassurant. Il s’agit d’un enjeu stratégique fondamental pour notre pays.
Aujourd’hui, les injections massives de la BCT sur le marché monétaire atteignent des records historiques. Quelle est votre explication pour ce phénomène ? Quelles propositions dispose la BCT dans sa boîte à outils, pour inverser ce dérapage inquiétant ?
Le niveau important du volume global de refinancement qui a atteint récemment
plus de 16,5 milliards de dinars, résultant du manque de liquidités sur le marché monétaire, n’est que le reflet de la situation économique en général qui n’a pas atteint les niveaux de croissance permettant de générer des ressources et des liquidités à même d’équilibrer l’offre et la demande sur ce marché. Ainsi, les besoins récurrents pour financer le déficit de la balance courante (principalement celui de l’énergie) et les dépenses budgétaires de l’Etat ont conduit les banques à assurer la liquidité du système en s’appuyant sur un recours important au refinancement de la BCT. A cela, s’ajoutent la prolifération du secteur informel et la prépondérance de l’utilisation du cash qui ont privé les banques d’une masse importante de liquidité sous forme de billets circulant hors des réseaux réglementés. Cette fuite de liquidité demeure un manque à gagner de dépôts bancaires qui sont à même d’améliorer sensiblement les positions des banques sur le marché monétaire.
Consciente de ce problème, la BCT, tout en continuant à assumer son rôle de garante de la liquidité du marché monétaire et de l’économie en général, a initié des programmes et a pris des mesures adaptées pour réduire ce recours intensif des banques au refinancement. Parmi ces programmes, nous pouvons citer la mise en oeuvre dans les meilleurs délais des recommandations de la commission nationale du Decashing (initiée par la BCT au mois juillet 2017), afin d’évoluer vers l’utilisation prépondérante des moyens de paiement sous forme de monnaie électronique et de mobile payment aux dépens du cash. De même, et en vue d’encourager les banques à drainer la liquidité et de mobiliser des dépôts actuellement détenus sous forme de cash hors du circuit formel,
la BCT a publié le 1er novembre 2018 une circulaire qui obligera les banques à relier l’octroi du
crédit à la collecte de dépôts additionnels en imposant un ratio à respecter (crédits/ dépôts) dont les modalités et les règles de calcul et de fonctionnement ont été formulées dans ladite circulaire.
Par ailleurs, la BCT a déjà pris deux mesures coercitives consistant à resserrer davantage sa politique de collatéral en augmentant le taux de la décote appliquée sur les créances éligibles de 25 à 30% et en fixant une nouvelle règle de répartition de collatéraux, où 60% seront sous forme de créances et 40% sous forme de Bons du Trésor.
Quel bilan provisoire du chantier du Decashing lancé par la BCT? Et quelles sont les mesures envisagées par la BCT pour consolider cette marche vers la digitalisation des moyens de paiement, indispensable pour limiter les paiements en cash afin qu’on puisse neutraliser au maximum le secteur informel ?
Consciente des retombées de l’utilisation excessive du cash et son coût, la BCT a initié une large réflexion autour de la réduction du volume des billets et monnaies en circulation (BMC) à travers une stratégie de Decashing.
Avec un fort engagement et une grande détermination qu’aussi bien la BCT que les autres parties prenantes (Présidence du Gouvernement, Ministère des Finances, Ministère des Technologies de la Communication et de l’Economie Numérique, Banques,…) sont réunies depuis le mois de juillet
2017 à l’effet d’élaborer un rapport final retraçant l’état des lieux des paiements, les principales orientations de la stratégie de Decashing et un plan d’action à court terme proposant des « quick wins » et des actions à plus long terme.
A signaler que les facteurs aggravants de la flambée du volume du cash trouvent leur origine, essentiellement, dans la prolifération du secteur informel, la contrebande, l’évasion fiscale, le blanchiment d’argent et les autres activités illicites.
Les principaux axes de cette stratégie visent, notamment, à moderniser les paiements de l’Administration et des services publics, à optimiser le processus des paiements existants, à consolider les systèmes de paiement et à promouvoir la culture financière.
Pour une meilleure efficience et afin d’accélérer la mise en place dudit plan d’action, la BCT a créé un comité intitulé «Systèmes de paiement et monétique » regroupant les principaux acteurs de la communauté bancaire à l’effet de préparer une feuille de route axée sur des vecteurs accélérateurs du processus de Decashing, et ce, compte tenu d’une nouvelle hiérarchisation et priorisation des actions. Les travaux seront menés en cinq sous-commissions avec des livrables immédiatement exécutables avant la fin de l’année 2018 et qui s’articuleront autour de l’interopérabilité totale entre tous les acteurs de l’écosystème des paiements, les disponibilités commerciale et technique et la sécurité, la diversification de l’offre des moyens de paiement, la tarification et le développement de la culture financière.
Ces derniers temps, nous avons intensifié nos réunions avec les principaux acteurs de l’écosystème pour solutionner la problématique de l’interopérabilité, considérée comme étant la pierre angulaire dans le processus de Decashing. A ce titre, un appel d’offres a été lancé pour une solution communautaire neutre ouverte à tous les acteurs (les banques, la Poste, …) compatibles avec tous les moyens de communication existants (smartphone, téléphone mobile, tablette, …). Egalement, et dans le cadre de la diversification de l’offre, la Banque centrale, en concertation avec
Il serait tout à fait possible pour le dinar de se redresser graduellement si l’on réussissait à remettre entièrement en marche la machine des exportations de phosphate, dont le manque à gagner est d’environ 1 milliard de dollar par an, et à maîtriser le déficit énergétique qui gangrène la balance commerciale et est à l’origine de l’essentiel du creusement de son déficit.
ses principaux partenaires, est en train de mettre la dernière touche à une nouvelle circulaire portant sur les établissements de paiement. Ces derniers, en tant qu’aiguillon ayant prouvé leur efficacité par rapport à l’offre bancaire, devraient jouer un rôle très important dans l’innovation de l’offre et dans l’inclusion financière.
Les mesures prises pour améliorer la transparence des transactions financières sont-elles rassurantes pour éloigner toutes les menaces du GAFI ?
Oui tout à fait, en effet :
La Plénière du GAFI, qui s’est tenue à Buenos Aires (Argentine) du 27 octobre au 3 novembre
2017, a décidé que la Tunisie intègre la liste « des pays sous surveillance » par le GAFI . Et depuis, nous avons assisté à toutes les réunions du Joint Group (composé d’experts du GAFI) pour présenter les efforts entrepris pour l’application des 5 points arrêtés par le plan d’action élaboré par le GAFI concernant les mesures à prendre par les autorités tunisiennes pour remédier aux lacunes du dispositif national de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. A ce jour l’essentiel des mesures a été réalisé :
La mise en place de l’approche basée sur les risques par le Conseil du Marché Financier et le Comité Général des Assurances. Des missions de contrôle ont été conduites pour s’assurer que les assujettis à ces deux autorités appliquent correctement les vigilances en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Des sanctions disciplinaires et financières ont été prises en cas de non-respect ou de violation des textes en vigueur en la matière.
L’approche basée sur les risques a été également adoptée par la Direction Générale des Associations et des Partis Politiques auprès de la Présidence du Gouvernement lors de l’évaluation des risques inhérents à l’utilisation des associations à des fins de financement du terrorisme. Dans ce cadre, des missions d’inspection ont été menées et des sanctions administratives et judiciaires ont été prises.
La publication par la Commission Tunisienne des Analyses Financières de six nouvelles Directives relatives aux diligences qui incombent aux professions nonfinancières désignées (avocats, notaires, experts-comptables, agents immobiliers, bijoutiers et directeurs de casinos) en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme..
La sensibilisation des professions non -financières désignées sur la lutte contre le
blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Des journées d’étude et de formation ont été organisées pour les superviseurs des professions non-financières en vue de renforcer leur capacité de contrôle.
La publication par la Commission Tunisienne des Analyses Financières d’une nouvelle Directive relative au bénéficiaire effectif, et ce, en vue de renforcer la transparence financière.
La publication par la Commission Tunisienne des Analyses Financières d’une Directive
relative aux organisations à but non lucratif.
L’élaboration par la Commission Tunisienne des Analyses Financières de Guides de procédures pour les superviseurs des professions non-financières afin de les aider et les orienter dans leurs missions d’inspection.
La publication des textes réglementaires en matière de lutte contre le blanchiment
Les facteurs aggravants de la flambée du volume du cash trouvent leur origine, essentiellement, dans la prolifération du secteur informel, la contrebande, l’évasion fiscale, le blanchiment d’argent et les autres activités illicites.
d’argent et le financement du terrorisme par les ministères de tutelle et les structures de régulation des professions non-financières désignées.
La publication de la loi n°2018-52 du 29/10/2018 relative au Registre national des entreprises.
Le renforcement des ressources humaines de la Commission Tunisienne des Analyses Financières et la refonte de son système d’information. Ainsi l’encours des déclarations a été réduit du plus du tiers.
L’acquisition par la Commission Tunisienne des Analyses Financières du logiciel GoAML élaboré par le Bureau des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et dédié notamment à l’analyse opérationnelle et stratégique.
Préparation du projet de loi organique modifiant la loi n°2015-26 du 7/8/2015 relative à la répression du terrorisme et à la lutte contre le blanchiment d’argent. Ce projet est actuellement soumis à l’avis de l’Assemblée des Représentants du Peuple.
La publication du décret gouvernemental n°2018-01 du 4/01/2018 relatif aux modalités de gel des avoirs des terroristes conformément aux Résolutions du Conseil de Sécurité des Nations unies (1267 et 1373). La liste nationale conformément à la résolution 1373 sera publiée incessamment.
Sur un autre plan, la Commission Tunisienne des Analyses Financières a transmis au MENAFATF/GAFIMOAN le projet du 3ème rapport de suivi de la Tunisie muni d’une requête re-rating des niveaux de conformité technique à certaines Recommandations du GAFI suite aux mesures correctives précitées. Ce rapport va être discuté et adopté lors de la
28èmePlénière du MENAFATF/ GAFIMOAN qui se tiendra au Liban à la fin du mois courant.
Les Autorités Tunisiennes auront le plaisir de faire part à la Commission Européenne des progrès accomplis dans ce sens, et ce, en vue du retrait de la Tunisie de la liste européenne des pays à risque. En tout cas, nous estimons réaliser l’ensemble du plan d’action d’ici la fin de cette année