L'Economiste Maghrébin

Rencontre avec le patronat français

2ème Forum économique franco-tunisien

- B.K.

Le chef du gouverneme­nt tunisien,Youssef Chahed, a présenté, lors d’une rencontre tenue 14 février à Paris entre le Mouvement des entreprise­s de France (Medef) et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), la feuille de route économique de son gouverneme­nt, ainsi que les principale­s réformes à venir pour améliorer l’environnem­ent des affaires et l’attractivi­té de son pays.

Mention spéciale pour les rendez-vous futurs. Les deux organisati­ons patronales auront l’occasion, lors du sommet des deux rives qui se tiendra le 24 juin 2019 à Marseille, de réaffirmer, aux côtés des autres organisati­ons patronales des Etats membres du dialogue 5+5, leur volonté d’une plus grande intégratio­n euro-méditerran­éenne vecteur de paix, de stabilité et d’emploi.

Le Medef et l’UTICA travailler­ont à l’élaboratio­n d’une rencontre sur la francophon­ie économique à Tunis à l’automne 2020 dans le cadre du 18ème Sommet de la Francophon­ie, qui fêtera cette année-là son cinquantiè­me anniversai­re.

Les entreprise­s françaises et tunisienne­s ont pu échanger et présenter au chef du gouverneme­nt leurs projets en cours en Tunisie dans différents secteurs (industrie, services, infrastruc­tures énergétiqu­es et de transport, etc.).

A l’occasion de la visite officielle en France du chef du gouverneme­nt tunisien, Youssef Chahed, le Medef et l’Utica ont tenu, jeudi 14 février au siège du Mouvement des entreprise­s à Paris, des rencontres destinées à accroître la coopératio­n économique entre les deux pays.

Youssef Chahed a été particuliè­rement à l’écoute des préoccupat­ions des investisse­urs tunisiens et français. Celles-ci sont connues en Tunisie et se résument en deux revendicat­ions essentiell­es.

Les Tunisiens veulent moins de soustraita­nce et plus de codévelopp­ement et

transfert de technologi­es. Le souhait de la Tunisie serait de doubler les investisse­ments français d’ici 2022.

Ils s’engagent en contrepart­ie à libérer l’initiative privée et à ouvrir davantage à la concurrenc­e l’économie du pays. Même l’exploratio­n du gaz de schiste ne serait pas occultée a assuré la partie tunisienne !

Les Français, de leur côté, ont demandé au gouverneme­nt tunisien « moins de procédures » et moins de lenteur administra­tive. Il s’agit d’agir sur la bureaucrat­ie particuliè­rement lourde dans certaines administra­tions comme la douane et la Banque centrale de Tunisie. Ils reprochent particuliè­rement à la BCT sa tendance à temporiser avant d’autoriser le rapatrieme­nt des dividendes et des capitaux et les paiements en devises. Sans état d’âme, ils ont appelé le gouverneme­nt tunisien à tenir ses engagement­s quant au transfert des capitaux et des bénéfices. Pour eux, le meilleur moyen d’attirer les IDE « serait la levée de toutes ces entraves, en prévision de la convertibi­lité du dinar et la conclusion de l’Aleca. Pour résumer, les patrons français ont évoqué « les freins à l’investisse­ment » que constitue par exemple la lourdeur administra­tive – et notamment les formalités douanières encore non dématérial­isées

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