« Nous envisageons l’avenir avec beaucoup d’optimisme et de sérénité »
3 questioons à Taieb Bayahi, président de Lloyd assurance
Il y a l’IACE, le premier think tank national qu’il préside à la satisfaction de tous. Il a réussi la gageure de le placer au coeur de la campagne électorale. L’IACE a ouvert un vrai débat en y associant l’ensemble des acteurs économiques, à la fois pour évoquer avec eux les principaux enjeux économiques et financiers et jauger leur programme quand ils en ont.
Mais Taieb Bayahi porte de multiples casquettes. Il préside Lloyed Assurance, désormais dans le giron du groupe Bayahi, avec la lucidité, le professionnalisme, l’assurance er la franchise qu’on lui connaît. Trois questions à Taieb Bayahi.
Vous présidez la compagnie Lloyd Assurance. Son récent parcours n’a pas été un long fleuve tranquille., Comment se porte-t-elle ?
Elle n’a jamais été aussi bien qu’aujourd’hui. Après la période compliquée qui a suivi la privatisation en 2001, on est passé par quelques difficultés parce que les partenaires techniques n’ont pas fait forcément le bon job et le groupe Bayahi a dû, tout seul, à ce jour, mettre près de 90MDT pour redresser définitivement cette société.
Cela n’a pas été uniquement une question d’argent mais beaucoup plus une question de restructuration. Au nombre des satisfactions de cette restructuration figure la mise en place d’un nouvel outil d’information à l’instar de ceux dont sont dotées les banques et sociétés de leasing.
On a mis beaucoup de temps à le mettre en place. On estime qu’on a eu tort d’avoir trop hésité, tant d’années, avant de prendre la décision de l’installer. Grâce à cet outil la société se porte absolument très bien, de nos jours.
La deuxième satisfaction réside dans la construction d’un nouveau siège plus fonctionnel qui va nous permettre d’améliorer la productivité et l’efficacité.
Quels sont vos projets ?
Au rayon des projets, nous sommes engagés avec un partenaire technique français pour développer la branche Assurance vie. Notre société est sur le point d’obtenir l’agrément pour une nouvelle campagnie d’assurance vie. Nous allons externaliser
ce produit en partenariat avec un partenaire étranger en l’occurence un important groupe français qui va apporter beaucoup de savoirfaire et avec lequel, je suis persuadé que nous pouvons nous associer pour développer cette branche en Tunisie.
Quant aux indicateurs, en matière de parts de marché, on est au milieu du tableau. On se situe dans la moyenne. Aujourd’hui, on évolue dans des conditions très favorables parce qu’on a investi dans la digitalisation.
Nous avons également des partenaires étrangers, des réassureurs mondiaux. On travaille également avec la compagnie nationale de manière très satisfaisante. Dernière chose, c’est la première année où nous avons assis tous nos ratios réglementaires dont le ratio de solvabilité estimé à plus de 480%. Nous envisageons l’avenir avec beaucoup d’optimisme et de sérénité.
Et la bancassurance, est-ce que vous y pensez ?
Le fait qu’on ne soit pas adossé à une banque c’est à la fois un avantage et un inconvénient. Un avantage dans la mesure où on peut travailler avec toutes les banques et un inconvénient parce qu’on n’a pas une banque en particulier avec laquelle travailler. Aujourd’hui c’est clair que le modèle de bancassurance exige qu’il y ait un partenaire bancaire mais aujourd’hui on s’accommode parfaitement de la situation parce qu’on travaille avec trois ou quatre banques et même peut-être plus. On pensera à l’avenir si nous devons aller un peu plus dans un partenariat plus fort avec une banque