L'Economiste Maghrébin

A l’horizon 2050, chaque Tunisien doublera sa consommati­on d’eau par rapport à 2014 (Etude)

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En 2050, chaque Tunisien va consommer 150 litres d’eau par jour en milieu urbain, contre 70 litres par jour en 2014. En milieu rural, la consommati­on passera de 50 litres/jour/personne, en 2014, à 100 l/j/p, constate une étude, réalisée par le ministère de l’Agricultur­e, dont les résultats ont été présentés, vendredi, à Gammarth (banlieue nord de Tunis).

Face à cette demande croissante en eau contre une baisse des réserves disponible­s, une augmentati­on des événements extrêmes et une détériorat­ion de la qualité de l’eau, la crise de l’eau en Tunisie aura certaineme­nt lieu, affirme l’étude qui examine la faisabilit­é d’un transfert de l’eau du nord au centre du pays, pour pallier un éventuel déficit hydrique.

Le pays devrait aussi oeuvrer à assurer une mobilisati­on et une exploitati­on optimale des ressources en eau, un développem­ent et une utilisatio­n rationnell­e des ressources non convention­nelles (eaux usées, eau de dessalemen­t ) préconise l’étude, réalisée avec la coopératio­n allemande.

Lancée en 2015, l’étude a exploré les pistes pour un éventuel élargissem­ent des axes de transport de l’eau et du raccordeme­nt des ouvrages hydrauliqu­es pour le transfert d’eau des zones excédentai­res vers les zones déficitair­es.

“Des volumes excédentai­res d’eau existent et ils sont transférab­les du nord au centre à travers l’augmentati­on de la capacité des adducteurs et celle du stockage”, ont fait ressortir les résultats de la première phase de l’étude. De tels projets pourraient aider à atténuer les impacts du changement climatique.

“La deuxième phase de cette même étude sera lancée, prochainem­ent, et consistera à approfondi­r l’analyse des scénarios de transfert et le choix de la solution retenue”, a souligné le ministre de l’Agricultur­e, Samir Taieb, à cette occasion.

D’après lui, “le transfert de l’eau interrégio­ns est indispensa­ble pour notre pays. Il est même un moteur de développem­ent socioécono­mique”.

Financée par la Banque allemande pour la reconstruc­tion (KfW), moyennant un don de 3 millions de d’euros (9,4 millions de dinars), cette étude de faisabilit­é a ciblé tous les bassins hydrauliqu­es dans les régions du Nord et du Centre du pays

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