Mauritanie Chinguetti à la reconquête d’un passé glorieux
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Le Festival des villes anciennes de Mauritanie s’est ouvert le 10 novembre à Chinguetti, au centre du pays. Cette dernière ainsi que Ouedane, Oualta, Tichitt, le Ksour et bien d’autres cités de l’Adar ont ajouté quelques drapeaux à leur couleur pour fêter l’événement en espérant que l’amélioration nette des conditions sécuritaires apporte un mieux-être au tourisme mauritanien.
Ouverture, le dimanche 10 novembre, de la 9 ème édition du Festival des villes anciennes de Mauritanie à Chinguetti. Ville située dans l’Adar, vaste région du centre de la Mauritanie de quelque 215 000 Km2.
Avec au programme notamment des expositions, des soirées culturelles et artistiques, des concours de jeux traditionnels, des conférences, des dégustations, des concours de tirs traditionnels…
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani. Signe sans doute de l’intérêt que porte le nouveau président, élu en juin 2019, à ce festival qui pourrait jouer un rôle de premier plan dans la promotion de la Mauritanie au niveau économique, notamment touristique, et culturel.
Et pour cause ! La région de l’Adar n’est pas sans aucun intérêt pour une Mauritanie qui cherche à désenclaver davantage une région désertique qui fut un temps un des centres culturels et économiques du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest.
Chinguetti a été, à ce titre, un centre important dans « la propagation du savoir et des échanges historiques entre le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest », nous disent nombre de prospectus touristiques.
Chinguetti, mais aussi Ouedane, Oualta, Tichitt, le Ksour et bien d’autres cités de l’Adar comptent nombre de monuments qui attestent d’un glorieux passé qui ont fait d’elles un lieu où venaient
nombre d’élèves apprendre le Coran et son exégèse à côté des sciences, mais aussi des centres caravaniers.
Du verre de Venise a été retrouvé dans la cité de Tichitt. « Témoin », dit-on, « du commerce qu’entretenait cette cité de quelque 3500 habitants avec des cités médiévales d’Europe ». Les cités de l’Adar sont, cela dit, inscrites depuis 1996 sur la liste du patrimoine de l’Unesco.
Des
textes réDigés sur Des peaux De gazelle
Et les attraits de la région ne manquent pas. Les visiteurs ont été charmés, par exemple, par les bibliothèques, près d’une dizaine, parmi les vestiges de Chinguetti, où l’on peut trouver des textes rédigés sur des peaux de gazelle protégés par des couvertures en peau de chèvre.
La ville, considérée comme la 7 ème ville de l’islam, est également connue pour ses écoles coraniques et était un moment, au 17 ème et au 18 ème siècles, rivale de la ville de Tombouctou, située dans le Mali voisin et surnommée « la ville des 333 saints », centre culturel abritant près de 100 000 manuscrits.
La proximité avec le Mali n’a pas été sans doute de tout repos pour l’Adar. Le pays voisin où opère nombre de combattants islamistes de l’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb Arabe) a été peut-être à l’origine de l’infiltration de terroristes.
En tout cas, les années 2000 ont été marquées par des opérations terroristes en Mauritanie. Avec des assassinats et des enlèvements. Ce qui n’a pas évidemment arrangé les affaires du tourisme dans l’Adar.
Et avec pour conséquence la mise de la région de l’Adar et ses villes anciennes sur la liste rouge. Les effets de cette mesure sont encore ressentis aujourd’hui : la Mauritanie a reçu en 2017 que 1500 touristes.
La situation s’améliore. Le nombre de visiteurs étrangers a grimpé à 4000 en 2018-2019. Mais est-ce bien assez pour un pays qui a retrouvé la sécurité (aucun attentat n’a été commis ces dernière années : la zone passe du rouge à l’oranger) et qui a investi pour développer son tourisme ? La construction d’un aéroport de l’Atâr est là pour le prouver
De tout temps les hommes ont aspiré à développer des outils toujours plus performants. A notre époque contemporaine et avec les progrès de la technologie, les industriels ne lésinent pas sur les efforts pour créer des produits qui allient à la fois esthétique, performance et fonctionnalité.
Très souvent l’accent est mis par les entreprises sur l’attractivité des produits qui sont conçus de sorte que les consommateurs les remplacent plus fréquemment. Si cela encourage les individus à consommer plus, et permettre aux industriels à faire de plus grands profits, cet aspect de l’industrie n’est pas sans conséquence sur l’environnement et les économies.
En effet, de nos jours il n’est pas rare d’être confronté à une situation qui a tendance à se banaliser : après un achat il est souvent moins coûteux de remplacer un produit par un autre tout neuf, plutôt que de le réparer.
Paradoxalement si les concepteurs sont sans cesse en quête de performance, ces mêmes produits qu’ils créent tendent à perdre en termes de durée de vie. Faire en sorte que des produits aient une durée de vie plus courte qu’elle ne devrait l’être est une pratique largement étendue dans le monde et porte le nom d’obsolescence programmée.
Ainsi il a été démontré, à plusieurs reprises, que des produits mis sur le marché ne sont pas fabriqués dans le but de leur assurer une durée de vie optimale, mais sont volontairement « fragilisés » afin d’augmenter la cadence de renouvellement de l’achat chez les consommateurs.
De plus en plus de consommateurs, conscients de la nécessité de mettre sur le marché des produits plus durables, affichent leur volonté de modifier leur mode de consommation. Des alternatives sont de ce fait proposées dont celle du label Longtime.
Lancé par la société coopérative et participative Ethikis ad civis en 2018,
LONGTIME® est le premier label qualité qui permet d’identifier les produits qui correspondent à une logique de consommation durable, à l’opposé de l’obsolescence programmée.
Un tel label offre aux consommateurs une information fiable et permet aux fabricants de proposer un produit qui se démarque par sa durabilité.
Le label est délivré au terme d’un audit indépendant et repose sur un cahier des charges de 41 critères, construit autour de 3 piliers fondamentaux : durabilité, réparabilité, garanties et SAV. Il s’applique à une large catégorie de produits manufacturés : appareils électroménagers, électroniques, électroportatifs, ameublement, matériel de loisirs, matériel professionnel.
Selon Elsa Lomont, cofondatrice du label : « l’objectif est de créer un lien de confiance entre le fabricant et le consommateur, en proposant un label crédible et exigeant. Nous apportons une réponse aux préoccupations économiques et écologiques des consommateurs, et encourageons les fabricants à adopter les bonnes pratiques ».
L’impact environnemental de l’obsolescence programmée est réel
Ainsi devant l’urgence de mettre en place de nouveaux modes de consommation, les solutions ne manquent pas pour inciter les individus à faire de meilleurs choix et les industriels à proposer de meilleurs produits. De nombreuses mesures sont mises en place de sorte que les individus consomment de manière responsable. Il s’agit de se libérer d’une pression sociale qui incite à la surconsommation et celle exercée par les industriels dont les campagnes de marketing et de communication amènent à convaincre le consommateur que le produit est, en peu de temps, dépassé et qu’il n’est plus au goût du jour.
L’obsolescence programmée s’exerce ainsi sur différents registres. Elle peut être aussi bien technologique que psychologique.
De nouvelles alternatives à des produits qui incitent à une consommation insouciante, voire frénétique, pourraient aboutir à l’émergence de nouveaux marchés inscrits dans la durabilité, encourager l’économie circulaire et le secteur de la réparation, un domaine d’activité de proximité et peu délocalisable.
L’enjeu est de taille car l’impact environnemental de l’obsolescence programmée est réel. En effet, s’il est difficile à l’heure actuelle de déterminer avec précision l’impact de l’obsolescence programmée sur l’environnement, des études ont démontré qu’il est possible de réduire les émissions de CO2 en allongeant la durée de vie des produits manufacturés.
De même que la prolongation de la durée de vie des produits permet de réduire l'extraction des matières premières et les émissions de gaz à effet de serre et autres impacts environnementaux associés. En France, des études ont estimé qu’un allongement de la durée d’utilisation des équipements informatiques et de télécommunications de 50% permettrait d’économiser 5,2 millions de tonnes de CO2 par an. Pour l’électroménager, l’économie serait de 3,5 millions de tonnes de CO2 par an.
Si la surconsommation a pris une telle ampleur, c’est bien parce que le consommateur ne résiste pas suffisamment aux phénomènes de mode et à une certaine vision de la consommation comme un moyen de montrer son statut social. La tendance à la déconsommation émerge peu à peu, de même que l’éducation pour la consommation durable est encouragée pour peut-être un jour rationaliser à l’avenir nos modes de consommation