Hic et nunc Monsieur Mechichi !

Maintenant et sans délai, pourraient dire les Tunisiens à Hichem Mechichi au cas où ce dernier aurait passé le cap de l’ARP. Epreuve pas aussi périlleuse qu’on le croit, au vu de tout ce qu’on a pu voir lors du vote de défiance visant Rached Ghannouchi, maudit par une large frange de la population, le président de la Chambre a-t-il idée de l’outrage du temps ? 400 000 voix qui permettent aux islamistes de mener en bateau douze millions d’âmes en agitant le spectre de la guerre civile. 16 députés qui permettent de prendre le dessus sur 97, permettant à un président contesté de demeurer à son poste. C’est ça la démocratie à la tunisienne ! Quand Noureddine B’hiri fait mine de s’indigner devant ce qu’il appelle une ingérence avérée des Emirats Arabes Unis et de l’Egypte dans les affaires tunisiennes et accuse sans preuve Abir Moussi d’être leur sous-marin dans le pays, pour qui prend-il les Tunisiens ? L’ancien ministre de la Justice qui a eu tout le loisir de dévoyer l’institution, a-t-il oublié les accointances elles aussi avérées de son mouvement avec les Turcs et les Qataris ? Qu’attend le Président de la République qui préside le Conseil de sécurité national pour demander des explications à M.B’hiri ? Qu’on se le dise, ce n’est sans doute pas demain qu’on rétablira la confiance dans l’institution judiciaire. Cela dit, après Itilef Al Karama, voici Alitilef Al Watani Ettounoussi de Néji Jalloul, l’ancien ministre de l’Education. De 225 partis, on est passé à 226. Au prochain top, ils seront 227. Situation vraiment pandémique, comme si le coronavirus ne suffisait pas ! n