L'Economiste Maghrébin

Une « affaire » d’esclave fait débat !

Une femme Haratine aurait été « offerte » lors d’un mariage. La Commission nationale des droits de l’Homme dément.

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Elle est mauritanie­nne. Elle s’appelle Moima. Et son histoire a focalisé, début avril 2021, l’intérêt de nombre de médias mauritanie­ns, suscitant aussi une grande discussion dans les rangs de l’opinion. Originaire de l’ethnie majoritair­e des Haratines (près de 40% de la population), descendant­e d’esclaves, elle aurait été « offerte » comme dot lors d’un mariage dans la ville d’Ouadane (centre-ouest). Une « affaire » qui réveille les soupçons quant à la poursuite de l’esclavagis­me en Mauritanie, officielle­ment banni en 1981, et que les autorités combattent avec force. L’esclavagis­me est reconnu comme un crime contre l’humanité par une loi de 2015, et réprimé par les tribunaux.

Au centre d’un dialogue national

La Commission nationale des droits de l’Homme a démenti l’informatio­n. Les faits ont été reconnus par l’associatio­n SOS Esclaves, une associatio­n mauritanie­nne de lutte contre l’esclavagis­me. L’Indice Global Slavery, qui établit la liste des pays où sévit l’esclavagis­me, estime que 2% de la population (90 000 personnes) seraient victimes de la traite. Le sujet devrait faire l’objet du dialogue national inclusif que le président Mohamed Ould El Ghazouani souhaite mettre en placen

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Manifestat­ion contre l’esclavagis­me en Mauritanie.

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