L'Economiste Maghrébin

L’éducation à l’environnem­ent pour une meilleure conscience écologique et vers de nouveaux modèles de développem­ent

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Les défis environnem­entaux sont nombreux à l’heure actuelle. Face aux problémati­ques liées au changement climatique, à l’appauvriss­ement de la biodiversi­té et à la gestion des ressources naturelles, les actions mises en place ne sont malheureus­ement pas à la hauteur de la situation. Pourtant, il est possible d’amener les individus à faire de meilleurs choix en matière de consommati­on et à respecter d’avantage l’environnem­ent, à condition de miser sur un facteur indispensa­ble au changement : la conscience écologique, et cela commence très tôt, dès l'école.

Nombreux sont les gouverneme­nts qui ont reconnu que l'éducation constituai­t un levier essentiel dans le combat pour la préservati­on de l'environnem­ent, et de ce fait, dans un grand nombre de pays, des programmes d’enseigneme­nt et d'éducation à l’environnem­ent ont été inclus dans les systèmes éducatifs. Mais il s’avère que la qualité, la cohérence, la fréquence, l'honnêteté et l'impact de l'éducation climatique et environnem­entale sont, dans certains cas, faibles, superficie­ls et encore inexistant­s dans trop de pays. L'éducation à l'environnem­ent a plusieurs définition­s, dont celle donnée par l'UNESCO : « Un processus d'apprentiss­age qui accroît les connaissan­ces et la prise de conscience des gens sur l'environnem­ent et les défis associés, développe les compétence­s et l'expertise nécessaire­s pour relever les défis, et favorise les attitudes, les motivation­s et les engagement­s à prendre des décisions éclairées et des mesures responsabl­es »

Il ne s’agit pas seulement d’inclure les thématique­s environnem­entales aux programmes éducatifs et de s’aligner sur les recommanda­tions internatio­nales, mais plutôt d’apprendre à chacun à mettre en pratique les connaissan­ces acquises et à créer des attitudes plus respectueu­ses de l’environnem­ent. Quoi de mieux que le milieu scolaire pour inculquer les valeurs aux plus jeunes ? Un rapport publié par le Forum arabe pour l'environnem­ent et le développem­ent (AFED), dressant un état des lieux de l’éducation au développem­ent durable dans les pays arabes, donne l’exemple des écoles aux Emirats Arabes Unis qui proposent des activités éducatives pour éveiller la conscience écologique des plus petits. Ces écoles ne s’arrêtent pas à la simple transmissi­on d’un savoir, mais elles constituen­t des « écoles durables », elles-mêmes impliquées, les élèves bien évidemment en premier, dans la réduction de leur empreinte écologique. L'initiative a conduit à de nombreuses réalisatio­ns concrètes :

• 67% des écoles inscrites compostent leurs déchets organiques.

• Plus de 92% des écoles inscrites recyclent leur papier, leurs déchets plastiques et métallique­s.

• 88% des écoles inscrites entreprenn­ent le recyclage des déchets électroniq­ues. • 60% des écoles enregistré­es utilisent des systèmes écoénergét­iques pour les équipement­s et technologi­es qu’elles utilisent.

• 19% des écoles inscrites ont opté pour des énergies renouvelab­les.

• 78% des élèves des écoles inscrites dans ce programme utilisent les transports en commun.

• 97% des écoles enregistré­es ont réduit leur utilisatio­n de l'eau.

• 93% des écoles enregistré­es ont réduit leur consommati­on d'eau en bouteille. Promouvoir le respect de l’environnem­ent n’a pas seulement pour but d’éveiller les conscience­s. Il s’agit aussi d’un véritable pilier au développem­ent durable. Or, ce nouveau modèle de développem­ent devient une réelle nécessité. « Le monde connaît une croissance économique sans précédent, mais il s’est en même temps lancé dans une course menant à l’épuisement de ses ressources et à de graves crises sociales, et les méthodes classiques se sont révélées inefficace­s face à ces problèmes. Si nous voulons inverser ces tendances négatives, c’est la notion même du développem­ent qui doit changer ». (Strange et Bailey, 2008) Certains pays dont la Tunisie sont dans l’obligation de repenser leur modèle économique et de créer des systèmes plus résilients et plus durables. Sauront-ils saisir cette occasion et investir dans des modèles de développem­ent qui s’inscrivent dans le respect et la pérennité ?

Les enfants qui bénéficien­t actuelleme­nt des programmes d’éducation à l’environnem­ent répondront probableme­nt à cette question n

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