La démocratie au péril de l’UGTT
Dans toute démocratie, le syndicalisme apparaît, comme une institution normale et indispensable. D’ailleurs, paraît-il, le droit syndical sera inscrit dans la prochaine Constitution comme un droit à valeur constitutionnelle. Fruit de la démocratie, le syndicalisme contribue au maintien et au développement de la vie démocratique, à condition qu'il soit lui-même une institution représentant vraiment les travailleurs leur permettant d'y exprimer leurs aspirations tout en sauvegardant leurs intérêts économiques et professionnels. Quant au droit de grève, il reste un droit fondamental dont la négation, dans des circonstances normales, équivaudrait à l’établissement du travail forcé. Cependant, et de manière générale, les syndicats, avant de recourir à la solution de force de la grève, sont obligés de se soumettre à une procédure de négociation, de conciliation ou d'arbitrage avec les parties concernées : Etat ou entreprises.
Appelé à contribuer à édifier la démocratie, le syndicalisme à la mode UGTT n’a pas cessé de la défier
Cette procédure épuisée, les syndicats peuvent alors recourir, si elles le désirent, à l'arme économique de la grève. La démocratie syndicale apparaît dès lors comme une exigence indispensable au bien de la nation et une participation à la sauvegarde de la paix sociale. Cela étant, il y va d'abord de la responsabilité des syndicats de veiller à la probité des structures dirigeantes ainsi qu’à la formation civique de leurs affiliés. Dans une société non-démocratique, c’est l'Etat qui fait en sorte que les intérêts communs aux travailleurs soient efficacement sauvegardés. Son champ d'action propre étant celui de l'économique, il est seul garant de l’amélioration des conditions de travail et de salaires en régularisant les rapports de service dans l’administration et dans l'entreprise, en assurant la sécurité du travailleur, en élevant son niveau de vie tout en défendant les intérêts des usagers. Bref, en veillant au respect de la dignité du citoyen car il n'y a pas de cloison étanche entre celui-ci, le travailleur et le père ou la mère de famille. En revanche, en démocratie, si le syndicalisme a vocation à répondre à la nécessité de faire face à la sauvegarde d'intérêts matériels par l'aménagement des rapports entre les hommes dans le domaine des relations du travail et dans toute la société, il doit surtout veiller à contribuer à l'éducation des membres de l’organisation, car la démocratie n'est pas seulement une affaire d'institutions ou de structures. Elle est avant tout un esprit, un sens de responsabilité chez les hommes/femmes, une connaissance et un respect pour les valeurs spirituelles et morales. On n'a pas de démocratie véritable si les hommes/ femmes ne sont pas éduqués.
A ce titre, si l’activité syndicale ne peut pas se désintéresser de la chose publique, ses chefs ne peuvent agir sans considération pour les intérêts supérieurs du pays. Aussi les objectifs que poursuit le syndicat débouchent-ils nécessairement sur des considérations politiques. La sécurité de l'emploi, la répartition du revenu national et le niveau de vie ont des effets qui intéressent l'ensemble de la nation selon le degré d’interventionnisme de l’Etat dans l’économique. Pour que cette intervention soit la plus conforme aux intérêts des travailleurs et de la nation, les détenteurs de l'autorité publique ont besoin d'être aidés. Le syndicat, en tant que partenaire social, joue un rôle éminemment utile et démocratique en faisant connaître le point de vue de ses membres tout en coopérant avec les organismes d'administration publique. Une forme d'action politique indirecte. Tout ça, bien entendu, n’a rien à voir avec les fondamentaux de la Centrale syndicale en Tunisie. Appelée à contribuer à édifier la démocratie, le syndicalisme à la mode UGTT n’a pas cessé de la défier.
Depuis ses prémices, le syndicalisme tunisien a traversé quatre grands âges
On ne peut comprendre la situation actuelle du pouvoir syndical, sa position dominante en Tunisie sans remonter aux origines, encore proches, de la création de l’UGTT. Structures et mentalités d'alors expliquent le rapport des forces à l'époque où elles se sont formées. Depuis ses prémices, le syndicalisme
tunisien a traversé quatre grands âges. Chaque épisode dessine ses traits en relation avec les régimes politiques en place. L’actuelle équipée, incarnée par une UGTT engagée dans une longue phase de dérive belliciste, autoritaire, opportuniste et antilibérale risque, s’il venait qu’elle persista, de la conduire immanquablement à sa perte, non sans de graves dégâts pour le pays. Acteur important du mouvement national, le syndicalisme a payé le prix de sa lutte anticoloniale par l’assassinat de son secrétaire général, Farhat Hached, un important dirigeant du mouvement de libération. Au lendemain de l'indépendance, les fonctions élémentaires du syndicalisme, celles de relais ou d’organisateur de la pratique revendicative, sont assurées a minima et à peine tolérées par les pouvoirs autoritaires de Bourguiba et du parti unique dont la Centrale était devenue l’une des composantes. Toutefois, l'omnipotence du PSD et l'absence d'une opposition politique en feront, pour un certain temps, le refuge de contestation et de confrontation avec le régime mais qui finiront par l’affaiblir.
Les qualités de contre-pouvoir de l’UGTT s’étant avérées limitées, celle-ci essaya bon gré mal gré d’aller vers une nouvelle forme d’intégration approfondie au fonctionnement de l’État social et à la régulation des rapports de production. C’était sans compter avec Ben Ali qui en fit un appendice du RCD, s’alignant autant sur les positions officielles que sur celles du patronat.
Servi par l’arsenal répressif, le régime de Ben Ali, tout à sa volonté d’éliminer les contestations, se protégeait contre les structures collectives. Outre le durcissement de la pénalisation de l’acte gréviste, le régime installe partout un dispositif de cellules du parti, les plaçant en situation d’étouffer à leur guise les corps intermédiaires et les éventuels contre-pouvoirs. Une logique où la « question sociale » va de pair avec la stabilité politique qui favorise à son tour les conditions d’une croissance économique.
L’absence d’industrialisation, qui grossit généralement ailleurs les rangs du monde ouvrier et rend plus prégnante la question sociale, a toujours manqué à l’UGTT, réduisant d’autant ses capacités d’action et de regroupement revendicatif qui ne permet pas l’institutionnalisation du syndicalisme. Commencée par Bourguiba, son successeur prolongera cette tendance de fond qui perdure dès lors que la croissance économique se maintient.
Malgré tout, l’UGTT soutiendra en 2004 la candidature de Ben Ali pour un quatrième mandat. Mais dès 2006, suite à l’érosion des salaires et leurs effets sur les budgets des ménages, la remise en cause de l’intervention de la Caisse compensation et la marchandisation de certains services jadis gratuits, l’UGTT commence à se montrer un peu plus combative, contestant des décisions politiques, organisant des grèves dans certains secteurs.
À la suite du départ de Ben Ali, trois syndicalistes réputés doctrinaires de l'UGTT participeront au premier gouvernement pour aussitôt démissionner en réaction aux tentatives de restauration et de retour des figures du passé. L’UGTT s’opposera plus tard aux islamistes et à leurs milices et gagne la sympathie des adversaires d’Ennahdha au pouvoir. Après le départ de la Troïka, l'UGTT s’impose comme l'une des composantes du quartet du Dialogue National et participe à ce titre à la tenue des élections présidentielles et législatives ainsi qu’à la ratification de la nouvelle
En l’espace de quatre années, l’UGTT se voit affublée de ses titres de noblesse institutionnelle qui la placent en situation de disposer d’une légitimité sans précédent, mais renforcent en revanche la tension entre son essence contestataire et sa fonction de régulation des conditions de production.
Constitution. De collaborateurs sans réserve ni mesure avec le régime de Ben Ali, les dirigeants de l’UGTT sont passés d'un bond de leur infime condition de pions à la soumission peu avouable, au statut d’éminents interlocuteurs dans une trajectoire politique de l’inconsistance et de l’ambigüité au point de finir par se parler à eux-mêmes. L'incohérence règne plus que jamais, simplement sur une autre échelle, démesurée cette fois. L’UGTT profite dès lors d’une série de traditions qui inspirent encore quelques-unes de ses principales caractéristiques, mais aussi des méandres tortueux et maladroits de la construction d’une démocratie à bien des égards fragile et incomplète. La transition démocratique a libéré les corps intermédiaires entre l’individu et l’État et favorisé la résurgence de structures susceptibles de défendre des groupes et des intérêts spécifiques. Entre l’individu et la puissance publique, entre l’intérêt particulier et l’intérêt général, s’interposent cette fois en toute autorité les partenaires sociaux. Il est permis alors d’inspirer aux citoyens un intérêt intermédiaire, de les mêler à la chose publique, d’encourager toute volonté de regroupements professionnels à caractère revendicatif.
Citoyens d’un même état ou profession, ouvriers et chômeurs peuvent désormais former des règlements sur leurs prétendus intérêts communs. Dans ce cadre, il paraît parfaitement naturel que s’instaurent des tensions : les employeurs veulent faire fructifier le principe de la libre entreprise, désormais solidement établi ; de son côté, l’univers laborieux ne peut que rechercher les modalités susceptibles de lui permettre d’obtenir le meilleur contrat possible. Au départ, l’intervention syndicale dans les rapports sociaux se renforce au sein de l’entreprise dans l’indifférence de l’appareil d’État. Le patronat se résigne malaisément à accepter la contestation permanente, délocalise ou se résout à discuter avec les militants ouvriers pour mettre un terme aux grèves, menées de plus en plus fréquemment par l’UGTT, sans parler de l’émergence d’autres sphères de contestation nettement moins consensuelles, contrôlées par des groupuscules religieux et d’ouvriers réfractaires à toute régulation politique de la société. Pour sa part, le pouvoir politique se trouve dépassé et son champ d’intervention se réduit comme peau de chagrin : agents d’entreprises privées et publiques et fonctionnaires entrent dès lors dans des grèves intempestives. Quant aux employés non titularisés, ils revendiquent le statut de travailleurs stables et protégés au même titre que les fonctionnaires. La reconnaissance officielle pleine et entière de l’exercice du droit syndical dans l’espace public intervient pour l’essentiel dans les moments d’effervescence sociale marqués par la naissance d’une nouvelle République. En l’espace de quatre années, l’UGTT se voit affublée de ses titres de noblesse institutionnelle qui la placent en situation de disposer d’une légitimité sans précédent, mais renforcent en revanche la tension entre son essence contestataire et sa fonction de régulation des conditions de production, plus largement, de la physionomie inégalitaire de la société jusqu’à la légitimité du pouvoir en place. De partenaire, elle devient alors faiseur de rois, s’engage dans des marchandages pour participer aux gouvernements, nomme des syndicalistes comme ministres, se ligue avec un parti politique et pose le départ d’un Premier ministre comme condition non négociable à toute avancée dans le processus de paix sociale. En outre, favoritisme, cooptation et népotisme dans l’administration des affaires publiques ne posent plus de problèmes de conscience aux dirigeants de l’UGTT. C’est l’époque de la joie de vivre, du triomphe proche, de l’unité indéfectible. Une glorification à peu de frais ! L’UGTT a été dès le départ une institution monopolistique dont la seule fonction est d'augmenter les privilèges de ses membres. L’enjeu principal de l’organisation, la vocation même qui lui est due, celle de défendre les intérêts des salariés, lui a été soustraite adroitement et progressivement au bénéfice du parti unique dont elle est devenue un simple appendice. Ainsi, l’imposition d’une problématique au sein de la classe des travailleurs ne s’exerçait presque plus à l’intérieur du seul champ syndical, mais mobilisait davantage le régime et ses représentants.
Un syndicat n'est pas un parti politique et ce serait une erreur grave que de confondre l'un et l'autre, en théorie comme en pratique
Depuis 2011, l’UGTT a pris du poil de la bête, donne de la voix contre les pouvoirs publics, fait du principe de l’affrontement un moyen pour se construire une nouvelle identité. Elle n’a pas cessé dès lors de susciter les conflits en série en critiquant l’action gouvernementale, approuvant ou rejetant les nominations, appuyant ou dénonçant tel ou tel ministre dont la politique est jugée contraignante. Plus la charge émotionnelle et le dynamisme de ses membres s’affaiblissent au sein de l’opinion publique, plus elle multiplie le recours aux grèves ou aux menaces de grèves, facteur de renforcement des solidarités ouvrières. Face à des gouvernements affaiblis, des partis politiques en déshérence, l’exclusivisme syndical avait fini par occuper le devant de l’espace public, en s’érigeant, dans un pays en déroute, en principal rempart, hier contre les velléités hégémoniques des islamistes, aujourd’hui contre les appétences tyranniques de Kaïs Saïed. Cette propension dominatrice au nom et pour le compte de l’opinion publique à revendiquer la qualité de contre-pouvoir, avait fini par lui donner un statut de légitimité supérieur aux institutions, avec les avantages politiques que cela induit. « Le peuple souverain », a aussitôt fait de traduire cela en laisser-faire, en contestation de tout pouvoir hiérarchique, en refus d’exécuter des ordres, en rejet des sanctions disciplinaires, en occupation des lieux de production, en grèves intempestives dans tous les secteurs, sacrifiant aux intérêts d’une conception abusive du droit syndical les fondamentaux du service public, tel que le droit pour tous les usagers à un traitement digne.
Ainsi, de pouvoir intermédiaire, l’UGTT s’est muée en un pouvoir compétitif, à la fois sur le plan de la légitimité et celui
de la performance, du moment qu’elle s’autorise à intervenir en son nom propre, en lieu et place des autorités de tutelle, pour négocier et satisfaire, ave les deniers publics, les exigences des groupes contestataires !
Dans un contexte politique dans lequel les syndicats assument leur rôle d’organisations qui participent aux négociations d’ordre social, les deux champs, syndical et politique, ne se recoupent presque jamais, en tous les cas sans jamais se recouvrir. En Tunisie, non seulement l’UGTT n’arrête pas d’interférer dans la politique, mais elle est devenue le principal parti d’opposition. Or un syndicat n'est pas un parti politique et ce serait une erreur grave que de confondre l'un et l'autre, en théorie comme en pratique. L’un est formé de travailleurs, qui poursuivent leurs intérêts collectifs à l'intérieur de la société civile, l’autre est formé d’un groupe de citoyens qui recherchent ensemble les meilleurs moyens de réaliser le bien général en défendant le modèle politique et économique de société auquel ils adhérents. Aujourd’hui, en l’absence de toute représentation nationale, avec l’éparpillement et l’insignifiance des luttes partisanes, les organisations politiques sont devenues un instrument dominé par le syndicat qui n’hésite pas à dominer l’Etat lui-même. On glisse alors vers un totalitarisme syndical. L'immaturité politique des travailleurs de même que l'imperfection de la structure démocratique des partis traditionnels y est pour beaucoup. Aujourd’hui, le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, voit défiler les dirigeants des partis politiques, toutes tendances confondus, les « victimes » des abus de pouvoir, les opposants au « coup d’Etat » qui font preuve d’une longue patience et d’une lente détermination pour se faire connaître, exprimer leurs doléances ou faire part de leur opinion. Il arrive à certains de s’entretenir de la situation générale du pays, de solliciter son aval pour le lancement de certaines initiatives jadis du ressort du Parlement et que certains mouvements qualifient de « Dialogue économique », d’autres de « Dialogue national social », toujours aux fins de trouver des solutions pour sortir de la crise. Ainsi, tous les axes de l’action de l’Etat et de ses services se retrouvent soumis au mode de régulation décrété par le représentant suprême des travailleurs. L’UGTT agit en acteur collectif incontournable et tout-puissant, rassemble et fédère les volontés, s’impose comme l’expression directe des résolutions générales, se porte garante de la paix sociale et de la sécurité publique et, pour finir, devient partie prenante qui peut influencer, partager ou contester directement ou indirectement toutes les décisions prises par le gouvernement à travers des négociations permanentes. En somme, l’UGTT est reconnue autorité compétente, une sorte de contre-pouvoir illégitime mais qui s’impose à tous.
Dans un tel contexte, quel rapport doit entretenir le syndicalisme au pouvoir à l’État ? Quel projet de société ? Et d’ailleurs, l’UGTT en at-elle un ?
Les sollicitudes de la vie politique et sociale agitent, pressent de toutes parts voire asservissent M. Taboubi qui dirige aujourd'hui avec autant d'économie que de sagesse les affaires du pays. Ses prérogatives, couvrant désormais tous les domaines dévolus habituellement à la puissance publique, ne lui permettent plus de se contenter du modeste statut d’interface entre salariés et employeurs, ou de se confiner au rôle de représentant des revendications salariales.
Pour celui qui a pris conscience de la sur-dimension de son ego, à qui on a fait croire qu’il sait tout et qu’il a une opinion sur tout, le monde est devenu trop petit et sa personne trop aisément accessible. Il mériterait à notre avis davantage de déférence, plus d’égards et une reconnaissance à la mesure de la posture de celui qui n’arrête pas d’être aujourd’hui courtisé par l’ensemble de la classe politique.
Au vu de cette confusion de compétences, cette manifestation concrète du pouvoir de celui qui représente désormais à lui seul autant les gouvernants, les pouvoirs intermédiaires et les partis, et qui apparait comme le héros de la bonne cause, il serait plus judicieux de consacrer les contrats bilatéraux et les engagements réciproques, non plus par des communiqués, des discours officiels, ou par des accords historiques, mais par un acte officiel et périodique de soumission absolue des représentants de l’Etat au secrétaire général de l’UGTT : une cérémonie d’allégeance. Une exception tunisienne que personne n’oserait critiquer ou remettre en question, ni sur le fond, ni dans la forme. De manière profonde, l’avènement de la démocratie a posé à l’UGTT une série de questions appelées à prendre une acuité grandissante et explique le jusqu’au-boutisme de sa fuite en avant qui la pousse à jeter ses dernières forces dans la bataille contre toutes les réformes, avec la grève pour seul mot d’ordre. Car comment concilier la défense des droits des travailleurs à travers un corpus de valeurs que le syndicalisme s’est fixé par tradition à lui-même et qui est de plus en plus inadapté au progrès, avec les effets de la globalisation des échanges, les délocalisations, le déficit budgétaire, l’endettement, les tendances consuméristes, la fuite des diplômés, l’effritement de la condition salariale, la précarisation de l’emploi, le chômage durable, la crise sanitaire planétaire, l’emprise de plus en plus grande de la géopolitique sur l’économie, les droits et les protections sociales désormais vulnérables que seule l’économie de croissance et le consensus social rendraient réversibles ? Les ressources de l’Etat étant tributaires de l’activité économique, la paralysie de celle-ci par des grèves récurrentes risque de compromettre son engagement à honorer cette obligation. Il y aurait ainsi des chances qu’on aille rejoindre les réalités financières chaotiques d’un tas d’autres pays, réputés en déficit chronique, qui rétribuent leurs fonctionnaires à coups d’arriérés et de compléments de salaires.
Dans un tel contexte, quel rapport doit entretenir le syndicalisme au pouvoir à l’État ? Quel projet de société ? Et d’ailleurs, l’UGTT en a-t-elle un ? n