La BM au chevet de la filière céréalière
La Banque mondiale a approuvé, le 28 juin 2022, un prêt de 130 millions de dollars en faveur de la Tunisie. Ce crédit est destiné, en partie, à atténuer les répercussions de la guerre russo-ukrainienne sur la situation alimentaire.
Le projet vise à éviter des ruptures d’approvisionnement en pain au cours du troisième trimestre 2022, en finançant des achats urgents de blé tendre équivalant à un mois et demi de consommation.
La Tunisie est particulièrement vulnérable aux perturbations de l’approvisionnement : en 2021, le pays a réalisé 60% de ses importations de blé tendre et 66% de ses importations d’orge avec la Fédération de Russie et l’Ukraine.
Ce prêt va fournir un soutien d’urgence pour couvrir les importations d’orge pour la production laitière et les besoins en semences des petits exploitants agricoles pour la prochaine campagne céréalière.
Il va aider la Tunisie à poser les bases des réformes visant à remédier aux faiblesses et aux distorsions touchant la filière céréalière, en s’attachant notamment à rénover la politique de sécurité alimentaire pour en améliorer l’impact sur la nutrition et la diversification alimentaire, à renforcer la résilience de la Tunisie aux futures crises alimentaires et à fournir une assistance technique pour moderniser l’Office des céréales et le système de subventions alimentaires du pays.
Le projet fait partie d’un programme coordonné d’intervention d’urgence mené en collaboration avec plusieurs bailleurs de fonds (BERD, BEI et Union européenne) et dont le but est de soutenir, à court terme, l’importation de blé pour assurer l’accessibilité au pain des populations pauvres, d’orge pour l’élevage, et d’intrants agricoles pour la production céréalière nationale ■