Une crise on ne peut plus profonde
Tout ne va pas pour le mieux en Libye ces derniers jours. Avec toujours le pétrole pour enjeu majeur.
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La situation sécuritaire en Libye reste encore très volatile », « la politisation du contrôle de la compagnie nationale de pétrole aggrave une situation économique désastreuse », « la Libye souffre de gouvernements parallèles » et « il y a un retour à la guerre civile ». Voilà quelques-unes des phrases utilisées par les observateurs pour décrire ces derniers jours le vécu d’une Libye plongée, depuis 2011, dans une crise profonde.
Une crise qui a fait au moins 13 morts dont un enfant, le jeudi 21 et le vendredi 22 juillet 2022, dans des affrontements dans la capitale Tripoli entre des milices adverses, la Force al-Radaa et la
Brigade des révolutionnaires de Tripoli.
860 000 barils/jour
Enjeu primordial de la crise libyenne, le pétrole avec, là aussi, des hauts et des bas. Des manifestants ont convenu, à la mi-juillet 2022, de lever le blocus sur les opérations pétrolières, avec « la promesse de revenir dans les plus brefs délais à un taux de production de 1,2 million barils/jour ».
La compagnie pétrolière nationale libyenne (NOC) a annoncé, le 23 juillet, que la production nationale d’or noir affiche pour l’heure « 860 000 barils/ jour ». Et ce, évidemment, après des mois de « blocage » n