Encore un couac ?
Un nouvel épisode sans doute avec la signature par le gouvernement de Tripoli d’Abdul-Hamid Debaibe d’un accord controversé de prospection d’hydrocarbures dans les eaux libyennes.
« Illégal et inacceptable ». C’est ainsi que le président du Parlement libyen, installé dans l’est de la Libye, Aguila Saleh, a commenté la signature, le lundi 3 octobre 2022, d’un accord de prospection d’hydrocarbures dans les eaux libyennes avec la Turquie. Une signature largement contestée et rejetée par le camp opposé, celui du gouvernement de Fathi Bachagha. Mais aussi par la Grèce et l’Egypte. La Grèce a fait ainsi savoir, quelques heures après cette signature, que « toute mention ou action mettant en application ledit « accord » sera de facto illégitime et entraînera, en fonction de sa portée, une réaction au niveau bilatéral ainsi que de la part de l’Union européenne (UE) et de l’Organisation
du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) ».
« Une affaire qui concerne deux pays souverains »
On sait que la Grèce et l’Egypte s’opposent à cet accord en raison d’un autre accord, en 2019, entre la Libye et la Turquie et portant sur la délimitation maritime. Un accord qui « permet à Ankara de faire valoir des droits sur de vastes zones en Méditerranée orientale ».
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, qui a fait le déplacement à Tripoli a défendu bec et ongles le nouvel accord, soulignant, au cours d’un point presse avec son homologue libyenne, Najla Al-Mangoush, qu’il s’agit d’« une affaire qui concerne deux pays souverains, que c’est du gagnant-gagnant pour les deux pays et que les autres pays n’ont pas le droit de s’ingérer » n