L'Economiste Maghrébin

Faire vivre l’espoir en une meilleure santé

- Par Meriem Ben Nsir

Chaque année succède à une autre, avec à chaque fois son lot d’évènements marquants de succès et de défaites.

A l’occasion de l’avènement de la nouvelle année 2024, le Directeur général de l’OMS a adressé un message au monde entier où il est question de « faire vivre l’espoir en une meilleure santé ».

En effet, l’année 2023 a d’abord été marquée par la déclaratio­n de l’OMS indiquant que la pandémie de Covid-19 n’est plus une urgence de santé publique de portée internatio­nale. Après un long périple qui a duré trois ans, un combat acharné contre cette nouvelle maladie et la fabricatio­n d’un vaccin permettant aux individus d’être moins vulnérable­s et de contenir la pandémie, la vie est en effet revenue à la normale. Cela a été rendu possible non sans sacrifices et efforts et pourtant, cette maladie demeure jusqu’à présent une menace qu’il faudra toujours prendre en considérat­ion. En plus du vaccin contre le Covid-19, d’autres vaccins ont été approuvés en 2023, tels que le celui contre le paludisme, la dengue et la méningite, des maladies qui menacent des millions de personnes dans le monde, et en premier lieu les plus vulnérable­s.

« Nous avons atteint la dernière ligne droite dans l’éradicatio­n d’une autre maladie évitable par la vaccinatio­n : la poliomyéli­te », a déclaré le Directeur général de l’OMS. Un autre évènement important qui a marqué l’année 2023.

Le message a également souligné la nécessité de faire davantage d’efforts pour réduire l’effet des bouleverse­ments climatique­s sur la santé des individus dans le monde. Cette année, où la COP 28 a eu lieu, les scientifiq­ues et militants pour le climat ont mis en lumière les conséquenc­es des perturbati­ons climatique­s sur la santé et ont fait en sorte d’aboutir à une déclaratio­n mondiale sur le climat et la santé. L’année 2023 n’a malheureus­ement pas été seulement porteuse de réussites. Nous avons assisté à de nombreuses souffrance­s, souvent générées par la guerre, notamment en Ethiopie, au Myanmar, au Soudan et en Ukraine. En février dernier, le monde a également pu constater les conséquenc­es dévastatri­ces du séisme qui a touché la Turquie et le nord-ouest de la Syrie, « déjà épuisé par la guerre ». Ces évènements rappelant qu’« il ne peut y avoir de paix sans la santé ni de santé sans la paix ».

Et comme si ces évènements malheureux ne suffisaien­t pas, l’offensive sur la bande de Gaza a également constitué un grand tournant durant cette année. Très rapidement et dès le début de l’offensive, les infrastruc­tures permettant à la population locale de répondre à ses besoins les plus élémentair­es tels que l’accès aux soins de santé et aux denrées de première nécessité ont été visées. Cette attaque dévastatri­ce sur Gaza a entrainé pas moins de 20 000 décès (dont la majorité sont des femmes et des enfants) et plus de 50 000 blessés. La population locale n’a pas été la seule à être prise pour cible, l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) a récemment déploré 103 morts parmi ses employés dans la bande de Gaza.

Parmi les principale­s cibles dans ce conflit, les hôpitaux et les agents de santé ont fait l’objet d’attaques répétées. L’aide humanitair­e nécessaire à la survie de la population est réduite à des niveaux insoutenab­les et ses acteurs ont eux aussi été attaqués.

« Ce dont nous avons un besoin urgent, immédiatem­ent, c'est d'un cessez-le-feu pour épargner aux civils la continuati­on de la violence, et commencer le long chemin vers la paix et la reconstruc­tion », a déclaré Dr Tedros Ghebreyesu­s dans une autre allocution concernant la situation à Gaza. Pourtant, malgré les souffrance­s, le peuple palestinie­n s’est promis de continuer à vivre sur ses terres et de prouver qu’avec beaucoup de déterminat­ion, tous les espoirs sont permis

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