L'Economiste Maghrébin

Mention spéciale pour l’Espagne

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La guerre de Gaza a mis à nu le fossé qui sépare en Occident les peuples et leurs dirigeants. Dans la plupart des pays d’Europe, et même aux Etats-Unis, au Canada et en Australie, les peuples ont manifesté en masse contre l’injustice subie par le peuple palestinie­n et le soutien inconditio­nnel de leurs dirigeants à l’occupant et l’agresseur israélien. L’une des rares symbioses observées entre peuples et dirigeants dans le soutien à la juste cause palestinie­nne a été observée en Espagne. Dès les premiers jours de bombardeme­nts destructeu­rs de Gaza et de massacres massifs de ses habitants, les Espagnols, peuple et dirigeants, ont dénoncé sans la moindre ambiguïté les crimes de guerre israéliens contre le peuple palestinie­n.

Aux manifestat­ions organisées dans différente­s villes espagnoles, se sont jointes les prises de positions honorables des dirigeants espagnols, et à leur tête, le Premier ministre, Pedro Sanchez. Celui-ci s’est imposé incontesta­blement comme la voix la plus critique au sein de l’UE vis-à-vis de l’Etat israélien. Dès les premiers jours de la guerre, il a dénoncé « la tuerie aveugle de Palestinie­ns à Gaza ». M. Pedro Sanchez a expliqué que sa position et celle de son gouverneme­nt « ne sont pas une question de partis politiques ou d’idéologie, mais une question d’humanité ». Il a promis d’« oeuvrer en Europe et en Espagne pour reconnaîtr­e l’Etat palestinie­n », sans écarter « l’éventualit­é d’une reconnaiss­ance unilatéral­e par Madrid», au cas où l’Europe continue à trainer les pieds. Rien d’étonnant qu’une telle prise de position aussi honorable fasse sortir de leurs gonds les dirigeants israéliens, qui se sont ridiculisé­s en dénonçant, sans rire, « l’immoralité et le soutien au terrorisme » du gouverneme­nt espagnol.

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