Un nouveau Premier ministre pour aller plus vite dans les réformes
Le choix de Nadir Larbaoui comme Premier ministre en Algérie s’inscrit dans l’objectif d’accélérer la cadence des réformes. Le pays doit connaître en fin d’année une élection présidentielle.
Trois pays maghrébins (Tunisie, Algérie et Mauritanie) vont voir, en cette année 2024, l’organisation d’une élection présidentielle. Une année cruciale donc au cours de laquelle les gouvernants vont peser de tout leur poids pour en faire une année d’excellence. C’est, de toute manière, le cas de l’Algérie.
Le Président Abdelamjid Tebboune a effectivement nommé, le 11 novembre 2023, Nadir Larbaoui à la tête du gouvernement en vue de booster l’action de ce dernier.
Le nouveau locataire du palais Saadane, siège du gouvernement à Alger, est un homme efficace, connu pour sa perspicacité et son entregent. Il est de plus un grand travailleur qui peut sans doute faire bouger les lignes à un moment où l’Algérie en a beaucoup besoin. Connu aussi pour être proche du chef de l’Etat dont il a été, avant sa nomination, le directeur de cabinet, cet ancien joueur international de handball est aussi un diplomate chevronné qui a notamment représenté son pays à l’Organisation des Nations unies (ONU).
« Réellement en colère »
On savait du reste que le Président Tebboune n’était pas très satisfait de son prédécesseur, Aymen Abderrahmene. Tout le monde se souvient de ce commentaire publié en janvier 2023 par l’agence Algérie Presse Service (APS) et dans lequel son auteur disait que le chef de l’Etat algérien était « réellement en colère » et « mécontent de la cadence du traitement de nombreux dossiers par le gouvernement ».
En Algérie, on évoque des « lenteurs administratives », une certaine « inertie », la « gestion des pénuries » ou encore « la petite corruption ». Quoi qu’il en soit, le Président algérien, qui n’a cessé de réformer le pays sur tous les plans, avec des réalisations d’envergure, comme au niveau des nouvelles technologies, entend encore accélérer la cadence.
Logement, salaires et pensions, exemption d’impôts …, le Président Tebboune entend charger Nadir Larbaoui de continuer sur la bonne voie qu’il a choisie pour l’Algérie.
Les commentateurs à Alger n’ont pas oublié de faire remarquer que le nouveau Premier ministre peut beaucoup faire et bien faire pour une diplomatie algérienne de plus en plus dynamique. Et ce, évidemment, dans un monde qui bouge et dont les enjeux - avec la guerre à Gaza et les bouleversements en Afrique - sont multiples.
Entrée au Conseil de sécurité
L’Algérie sait qu’il est de ses responsabilités de veiller à ce que le pays, mais aussi la région, soient préservés de quelques soubresauts que ce soit. L’Algérie vient, du reste, de faire son entrée au Conseil de sécurité des Nations Unies et ce pour deux ans (2024-2025). Grâce à cette entrée, elle entend faire entendre la voix du continent africain et des pays arabes et oeuvrer à réformer le Conseil de sécurité
BUZZ
Première opération d’ouverture du capital d’une banque et première introduction en Bourse d’un établissement bancaire en Algérie : elles concernent le Crédit Populaire d’Algérie (CPA). 30% du capital de cette dernière font l’objet d’une offre et ce à travers un paquet d’actions au profit de nouveaux acquéreurs et de salariés du CPA. Le montant global est de 137,9 milliards de dinars algériens (environ 3,2 milliards de dinars tunisiens). La souscription a débuté le mardi 30 janvier 2024. L’introduction en Bourse a obtenu l’approbation de l’opération de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB). Le PDG du CPA, Ali Kadri, assure que l’opération s’inscrit « dans le cadre de la politique de l’Etat qui vise l’organisation des secteurs financier et bancaire en Algérie pour être au diapason des évolutions rapides que connait la place financière à l’échelle mondiale d’une part, et l’ancrage de la culture de transparence et de confiance chez les investisseurs algériens pour devenir des actionnaires dans la première banque ouvrant son capital, d’autre part »