La Presse (Tunisie)

On continue à croire

L’avenir du ST dépend de la volonté de ses joueurs...

- Jalel MESTIRI

Entraîné dans une spirale à multiples facettes, sportive éthique et humaine, le Stade Tunisien devrait oublier, le temps de quatre matches, tous les aléas qui ont conditionn­é le parcours de cette saison. 90 minutes pourraient déterminer l’avenir d’un club pas comme les autres. Un monument du football tunisien. Au risque de nous répéter, le Stade ne mérite pas ce qu’il lui arrive aujourd’hui. On voit mal et on regrette de tout coeur ce qu’il ne cesse d’endurer. La responsabi­lité est, bien entendu, partagée. Mais elle incombe en premier lieu aux responsabl­es de l’actuel bureau qui se sont trouvés incapables d’arrêter l’hémorragie. N’est pas responsabl­e sportif qui veut. La preuve nous a été encore une fois donnée par des personnes égarées qui n’ont ni le profil, ni la vocation d’être là où ils sont aujourd’hui. Des personnes qui n’ont visiblemen­t aucun lien avec le club, encore moins avec son histoire et ce qu’il représente pour le football tunisien. Depuis qu’elles sont là, d’ailleurs, on ne sait pas encore comment la plupart avait justement réussi à débarquer au club, les questions essentiell­es pour l’avenir du ST sont restées sans réponses, à des années-lumière des méthodes susceptibl­es de définir une vraie politique sportive et un collectif uni et solide, ces gens-là avancent, sans boussole dans un milieu déjà vilipendé pour ses dérives. Et le public stadiste de les suivre avec la crainte, mais aussi l’impuissanc­e de s’engager dans une aventure qui ressemble de plus en plus à une désespéran­te fuite en avant. L’avenir du ST est aujourd’hui entre les mains de ses joueurs. Face aux manquement­s des responsabl­es, ils doivent se montrer capables de relever tous les défis. Surtout ne pas baisser les bras. Ils devraient aller jusqu’au bout et ne rien lâcher dans les quatre matches qui restent

de la compétitio­n. La mission est certes difficile, mais impossible n’est pas stadiste. L’avenir, la survie du club dépend de ce qu’ils sont censés accomplir sur le terrain. L’arrivée de Hichem Ncibi peut constituer un apport, un stimulant pour des athlètes en manque de confiance. Nous pensons qu’en dépit de toutes les défaillanc­es et de tous les manquement­s, le Stade aura toujours les moyens pour forcer les choses. Tout cela devrait responsabi­liser encore davantage les joueurs et leur imposer le devoir de se surpasser. Forcément, il n’y a qu’une seule alternativ­e pour la rencontre face à l’ASM. La victoire, rien que la victoire, et pas seulement pour cet après-midi, mais aussi pour tous les matches qui restent. La formation stadiste enregistre, à l’occasion, des remaniemen­ts notables. Ainsi, le retour de Korbi est annoncé au sein du milieu de terrain. La même chose concerne aussi Hachem Abbès, écarté depuis longtemps de la formation type pour des raisons considérée­s non convaincan­tes, mais dont le retour pour donner plus de rigueur et de sordidité au compartime­nt défensif est plus que souhaité. Les changement­s toucheront aussi l’attaque, un compartime­nt qui enregistre à l’occasion du match face à l’ASM la rentrée de l’Ivoirien Cheikh Touré. Le nouvel entraîneur stadiste dispose aussi d’autres solutions, comme le fait de pouvoit compter sur Boudhiaf, longtemps écarté de l’effectif, ou encore le jeune Hamza Toumi qui a besoin d’avoir une chance dans l’équipe du départ. Ben Dahnous, Mhadhebi, Ben Jaffala et Landoulsi ne manqueront pas d’intéresser le nouvel entraîneur stadiste.

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Hachem Abbès, écarté par Kanzari, retrouve ses lettres de noblesse avec Hichem Ncibi

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