Vivement le dialogue
Le gouvernement d’union nationale n’a pas intérêt à traiter avec des organisations syndicales, ouvrières ou patronales, et à exclure d’autres. Le gouvernement n’a pas également le droit de violer une constitution qui a coûté cher à tous les Tunisiens. La Constitution est faite pour être scrupuleusement respectée et vigoureusement appliquée. Toute exclusion est considérée comme étant une violation flagrante de la liberté et du pluralisme syndicaux, garantis par la constitution.
UTT, Cgtt et Conect ont dénoncé avec vigueur dans des communiqués rendus publics, hier, leur exclusion de la conférence que vient d’organiser le ministère des Affaires sociales en collaboration avec l’Organisation internationale du travail sur le thème: «Une conférence tripartite pour l’adoption du plan d’action pour la mise en oeuvre du contrat social».
La réactivation du contrat social, notamment à travers la création d’un conseil national, nécessite la mobilisation de toutes les parties prenantes sans exception. La mobilisation tripartite, gouvernement, Ugtt et Utica, en l’absence des autres partenaires sociaux, risque de ne pas porter ses fruits. L’élaboration d’un plan tripartite en vue de mettre en place le conseil national du contrat social n’est pas une fin en soi. Ce n’est qu’un moyen pour instaurer un nouveau modèle de développement global, inclusif et durable. Or, ce modèle de développement ne peut être réussi qu’à travers un dialogue social, sans exclusion ni marginalisation.
La Tunisie a plus que jamais besoin d’un dialogue serein, approfondi et fructueux pour pouvoir bâtir un avenir meilleur, cinq ans après la révolution.
la mobilisation tripartite, gouvernement, ugtt et utica, en l’absence des autres partenaires sociaux, risque de ne pas porter ses fruits.