Et ils veulent aller à Moscou !
Les résultats sont là et le classement actuel met notre « sélection » de football parmi les sérieux favoris pour… aller à Moscou. Tant mieux pour ceux qui prônent le réalisme et font valoir qu’en sport, seul le résultat compte. Mais nous ne sommes pas dan
«L’entêtement sans l’intelligence, c’est la sottise soudée au bout de la bêtise et lui servant de rallonge» (Victor Hugo-Les contemplations), dit-on et ce que nous avions vu et constaté à l’issue de cette soirée du vendredi nous a profondément choqué. Voilà une équipe pour laquelle les envolées lyriques se sont multipliées depuis quelque temps et à travers laquelle nous avions entrevu quelques espoirs de relance. Mais à condition que l’on mette un terme à un certain nombre de manipulations. Lorsque quelqu’un est seul à affirmer qu’il est dans le vrai mais que tout le monde affirme qu’il est dans le faux, il est dans le faux. Depuis bien longtemps, il a été relevé que des joueurs qui ne jouent pas dans leurs clubs, et ce, pour n’importe quelle raison, n’avaient pas leur place. Le contraire serait de payer une prime à l’inactivité et peut-être aussi à l’indiscipline. Une place en Equipe Nationale se gagne sur le terrain moyennant une activité régulière, du sérieux et surtout un attachement sans faille à servir sans arrière-pensée. Comment expliquer ces convocations de joueurs qui font banquette ou qui ont des problèmes avec leurs clubs ? Le sélectionneur semble oublier qu’un minimum de justice et de bon sens devrait être de mise pour convoquer les joueurs. Les sentiments n’ont aucune place et le contraire est d’abord une faute professionnelle et ensuite une flagrante entrave à l’éthique. Ce que nous avions vu vendredi est tout simplement le simple reflet d’une équipe sans idées directrices, sans fond de jeu, livrée à elle-même et profondément décevante. A se demander si elle avait un entraîneur, des moyens et un encadrement capable d’extérioriser ses capacités. Mais elle a gagné, et c’est tant mieux pour ce supporteur tunisien qui se morfondait en voyant « son » équipe dominée et au bord du gouffre. C’est aussi cela le sport.