La Presse (Tunisie)

Animation offensive à revoir…

- R. EL HERGUEM

Le placement de Khazri, la carte ratée Ben H’tira, et la lenteur de transition ont «bloqué» le jeu offensif de la sélection

Comme face à la Guinée, l’équipe de Tunisie n’a pas charmé et n’a même pas présenté le service minimum qu’on attendait d’elle. On peut même dire qu’elle a fait pire que contre la Guinée. Elle a joué un adversaire moins fort, mais courageux et technique, et, cette fois, encore, il y a eu les mêmes frayeurs. Pourtant, l’adversaire n’était pas un foudre de guerre et a compté seulement sur ses individual­ités (Masri, Ben Ali et Mounir, trois joueurs au talent fou!). On a encore une fois souffert, on a encore une fois pris d’énormes risques et cette fois, ce n’est pas le gardien qui nous a sauvés. C’est la chance et c’est aussi l’arbitre du match et son assistant qui ont refusé un but régulier aux Libyens. A 11 contre 10, Kasperczak et ses joueurs n’ont pas donné l’impression de peser plus lourd et de maîtriser le match. Pour la 2e fois, on sort avec un mécontente­ment sur la manière de jouer. Seul le résultat est bon à prendre et toujours cette prestation moyenne de la défense et du milieu de terrain. Un axe à trois mal placé sur les assauts libyens en première mitemps et ce qui vexe le plus, une petite animation offensive malgré la qualité des joueurs présents.

Quel rôle pour Khazri ?

Avec le 3-4-3 cher à Kasperczak, l’animation offensive, qui s’articule autour de l’effort des excentrés et du rôle de Ben H’tira et Khazri, n’a pas bien fonctionné. La manoeuvre était lente et prévisible sur un petit terrain où il fallait jouer court et rapide. Avec deux pivots de métier, les Libyens n’ont pu piquer à l’axe, mais sur le plan offensif et de la relance, Sassi, surtout, n’a pas fait oublier Lahmar, plus fin et mieux inspiré. La grande interrogat­ion a été, à notre avis, le rôle confié à Khazri. Il a été décalé à droite, puis a joué à gauche, et vers la fin de la première mi-temps comme régisseur quand Sassi et Ben Amor n’ont pas été en mesure de porter la balle devant. Plusieurs rôles et pas de réussite pour ce joueur qui aime être «libre» et avoir plus de marge de manoeuvre. On est passé du 3-4-3 au 3-5-2 tout au long du match. La mauvaise prestation de Ben H’tira a déboussolé l’animation offensive de l’attaque. Un joueur comme Khazri, aussi déterminan­t dans le jeu de la Khazri discute avec Missaoui : ce créateur a besoin de plus de liberté sélection, a besoin de plus de souOn a été sauvés par la chance et tien offensif et surtout de joueurs par les erreurs arbitrales, pas plus. rapides qui peuvent jouer à une Ce n’est pas cette qualité de jeu seule touche de balle contre des offensif qui va nous aider à l’avenir. équipes blindées en défense. On Sliti, Oueslati, Bguir, en attendant ne peut pas attaquer et jouer au M’sakni, voilà des créateurs. A milieu comme nous l’avons fait Kasperczak de revoir ses idées de contre la Libye. Qu’on ne nous jeu et de mettre de la vitesse et du dise pas que nous avons gagné tonus dans son équipe. avec ce plan et cette animation!

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