La Presse (Tunisie)

Les miraculés d’Alger

Un but régulier refusé aux Libyens au début du match et un penalty qui aurait dû être sifflé sur faute d’Abdennour : la chance a bien souri à notre équipe nationale.

- Walid NALOUTI

Considérée comme la plus faible équipe du groupe A, la Libye nous a pourtant posé bien des problèmes, vendredi soir sur la pelouse du stade Omar Hamadi à Alger. Certes, l’équipe de Tunisie a gagné, mais la manière n’y était pas. Ne nous voilons pas la face. Les protégés d’Henri Kasperczac­k étaient chanceux. Il faut se référer, pour s’en convaincre, à la première mi-temps : si l’arbitre n’avait pas fait des erreurs d’appréciati­on, le match aurait pris sans doute une autre tournure. Il avait refusé un but régulier aux Libyens, inscrit au début de la rencontre. Un but, s’il avait été validé, aurait sans doute changé la donne. Par ailleurs, l’adjoint de Kasperczak a reconnu la supériorit­é de l’adversaire durant la première période de jeu : «Nous avons eu des difficulté­s durant la première mi-temps à cause de la rapidité dans la transition des Libyens» , a déclaré Hatem Missaoui aux médias, juste après la rencontre. Bref, il n’y a pas vraiment de quoi se réjouir suite à la prestation de notre onze national à Alger. L’équipe de Tunisie a eu de sérieuses difficulté­s à imposer son jeu une mi-temps durant face à une formation libyenne dont les entraîneme­nts sont délocalisé­s au Maroc. Ses matches officiels sont aussi délocalisé­s, ce qui prive les Libyens de jouer à domicile. Malgré ces deux sérieux handicaps, notre adversaire s’est plutôt bien comporté. Il s’est bien défendu en deuxième mi-temps quand les nôtres ont pris l’avantage et étaient en supériorit­é numérique.

Sliti, Maâloul, Ben Amor et Khénissi…

A notre humble avis, la victoire remportée à Alger relève du miracle. L’équipe de Tunisie doit en partie sa victoire aux erreurs arbitrales. Mais pour rendre à César ce qui lui appartient, l’entrée de Sliti juste après la pause a apporté une plusvalue à l’animation offensive. Sans compter l’apport de Khénissi qui a provoqué le penalty à l’origine du but de la victoire, signé Khazri. Il y aussi l’apport de Ben Amor qui a donné de la profondeur au jeu offensif et l’infatigabl­e Maâloul sur le couloir gauche. Hormis ce quatuor, égal à lui-même, les autres joueurs doivent revoir sérieuseme­nt leur copie. Pour ce qui est des éliminatoi­res du Mondial de Russie, Henry Kasperczak aura largement le temps de revoir sa stratégie. Le prochain match comptant pour les éliminatoi­res de la Coupe du monde aura lieu le 28 août 2017 contre la RD Congo. Toutefois, nous émettons des doutes quant aux dispositio­ns de notre sélection nationale en prévision de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. Car ce n’est pas en livrant ce genre de prestation­s que notre équipe nationale ira loin à la phase finale de la CAN 2017.

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Khénissi a été un des moins mauvais du onze national

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