Ne tuez pas le tourisme
DEPUIS quelques semaines, le secteur touristique, ses premiers décideurs et finalement toute la profession font l’objet d’une campagne de dénigrement désolante. Certes, ce secteur qu’on ne cesse et ne cesserait certainement pas de qualifier de stratégique a beaucoup perdu de sa performance et connaît un net ralentissement, tout comme le reste des secteurs d’ailleurs, mais rien ne justifie un tel acharnement.
Ce ralentissement est tout à fait logique si l’on tient compte de la délicatesse de la conjoncture post-révolution.
Une période critique totalement marquée par l’incertitude politique, la tension et l’instabilité sociale, le gel de l’appareil productif et la montée en puissance du terrorisme.
Donc autant de facteurs totalement contraignants qui ne pourraient aucunement permettre à tous les secteurs de s’exprimer pleinement.
Mais ce qui est essentiel, c’est qu’indépendamment de cette conjoncture, le tourisme, avec plus de 7% du PIB, 40.000 postes d’emploi directs et indirects, soit 14% de la population active, est et restera, sans aucun doute, un secteur fondamental de l’économie nationale. N’en déplaise à certains politiciens. Sans oublier que le tourisme est avant tout une locomotive qui entraîne la majorité des activités économiques.
Ce qui est encore plus important, c’est que le tourisme tunisien s’est toujours caractérisé par une large capacité de résistance face aux chocs et a su à chaque fois se relancer rapidement et compenser même le manque à gagner d’autres secteurs.
Et on se rappelle qu’après les accords multifibres (AMF) et la chute spectaculaire de tous les indicateurs du secteur textilehabillement, c’est grâce à la réaction du tourisme que l’économie nationale a pu limiter significativement les dégâts.
le tourisme tunisien s’est toujours caractérisé par une large capacité de résistance face aux chocs et a su à chaque fois se relancer rapidement et compenser même le manque à gagner d’autres secteurs