Trump confirme ses noirs desseins
Le 45e président élu promet d’expulser jusqu’à 3 millions d’immigrés clandestins, selon une interview accordée à CBS
Le nouveau président élu des EtatsUnis Donald Trump a promis d’expulser jusqu’à 3 millions d’immigrés clandestins, dans l’extrait d’un entretien à la chaîne de télévision CBS publié hier mais réalisé vendredi. «Ce que nous allons faire, c’est prendre les gens qui sont des criminels et qui ont des casiers judiciaires, qui appartiennent à des gangs, qui sont des trafiquants de drogue (...), sans doute 2 millions, ça peut aussi être 3 millions (de personnes), nous allons les renvoyer du pays ou nous allons les mettre en prison. Mais nous allons les renvoyer de notre pays, ils sont ici illégalement», a-t-il déclaré dans l’émission «60 minutes» de CBS qui devait être diffusée hier soir.
Gouvernement : pas de place pour les enfants Trump
L’ancien maire de New York Rudy Giuliani, un des plus proches conseillers du président élu Donald Trump, a affirmé hier que les enfants de Trump «ne pourraient pas travailler» au gouvernement de leur père et suggéré qu’ils reprennent son empire économique. Les quatre enfants adultes du nouveau président, Ivanka, Tiffany, Eric et Donald Jr. «ne pourront pas travailler au gouvernement parce que la règle du gouvernement c’est de refuser le népotisme», a déclaré sur CNN M. Giuliani, qui est cité comme possible ministre de la Justice. Trois des enfants de Donald Trump, Ivanka, Eric et Donald Jr. font partie actuellement de l’équipe de transition qui prépare la future administration du président républicain. Le mari d’Ivanka, Jared Kushner, travaille aussi dans cette équipe. M. Giuliani, un des vice-présidents de l’équipe de transition, a proposé que les enfants du nouveau président élu reprennent l’empire économique de leur père au lieu de créer un groupe où Donald Trump n’aurait pas de droit de regard («blind trust»). «Ce serait le genre de choses qui fonctionnerait si (Trump) mettait en place (...) une affaire que les enfants dirigeraient, avec un document juridique disant qu’il n’est pas impliqué, qu’il n’y a pas d’intérêts, qu’il n’y a pas de participation», a précisé le conseiller de M. Trump. «Il faut concevoir quelque chose qui est très facile, quelque chose qui est juste. Quelque chose qui montre aux Américains que (Trump) n’a pas d’intérêts dans les affaires», a-t-il ajouté. Patron d’un empire économique et président des EtatsUnis, Donald Trump s’expose à des conflits d’intérêts d’une magnitude sans précédent dans l’histoire politique américaine. En tant qu’entrepreneur, le président élu a fait fortune en bâtissant un vaste réseau d’hôtels et d’immeubles de luxe à la tête de la Trump Organization, le holding non coté qui chapeaute ses activités et dont les ramifications restent entourées de mystère.
Synthèse d’après l’AFP